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Otages en Colombie

Uribe campe sur sa position

Article publié le 01/03/2008 Dernière mise à jour le 01/03/2008 à 04:09 TU

Le président colombien Alvaro Uribe.(Photo : AFP)

Le président colombien Alvaro Uribe.
(Photo : AFP)

La mère d'Ingrid Betancourt a lancé un appel à la guérilla colombienne pour la libération de sa fille. « Ils n'ont pas le droit de s'acharner à martyriser ma fille, à la maintenir dans ces conditions. S'ils veulent être retirés des listes des organisations terroristes, ils doivent faire un geste humanitaire envers Ingrid immédiatement », a déclaré Yolanda Pulecio en visite à Caracas. De son côté, Alvaro Uribe, de plus en plus isolé dans le dossier des otages, a rappelé hier qu’il ne cèdera pas devant les FARC, Forces armées révolutionnaires de Colombie. Et concernant la proposition de son homologue vénézuélien d’organiser une rencontre entre un émissaire de la guérilla et un groupe de pays amis latino-américains et européens, le président colombien a déclaré « le gouvernement n'a pas d'opinion sur ce point ». Dans la nuit de vendredi à samedi, l'Italie a répondu favorablement à la proposition du président Chavez.

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf

Pas question de céder aux bandits qui font du chantage avec la santé des otages, tel est le message délivré vendredi par Alvaro Uribe. Le président colombien maintient donc le cap et la ligne dure.

Alvaro Uribe s’est dit évidement très inquiet pour Ingrid Betancourt et tous ces compatriotes en captivité. Il a rappelé qu’il faisait tout pour tenter d’obtenir leur libération, tout sauf céder sur la question de la démilitarisation des deux municipalités.

Ni les témoignages des otages récemment libérés ni leurs suppliques pour l’ouverture de négociations ni les pressions de la communauté internationale n’ont fait changer d’avis Alvaro Uribe. Il a toutefois donné son feu vert à Nicolas Sarkozy qui a proposé de venir chercher Ingrid, une hypothèse à laquelle malheureusement personne ne croit.

Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a lui évoqué la possibilité d’une rencontre hors de Colombie entre un émissaire des FARC et un groupe de pays amis. La proposition semble plus sérieuse mais monsieur Uribe a refusé de se prononcer sur le sujet.

Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis six ans.(Photo : DR)