Article publié le 02/03/2008 Dernière mise à jour le 02/03/2008 à 15:56 TU
L'initiative de la Colombie de lancer une opération militaire contre un camp de guérilleros sur le sol équatorien provoque la colère des familles des otages détenu par les FARC, et celle de ses voisins. Après l'annonce de la mort de Raul Reyes, le numéro 2 de la guérilla des FARC, la famille d'Ingrid Betancourt a fait part de sa très vive inquiétude. Le président vénézuélien Hugo Chavez affirme qu'une éventuelle opération de l'armée colombienne au Venezuela serait un casus belli. Et le président équatorien Rafael Correa, qui a toujours nié la présence permanente de la guérilla sur son sol, a été obligé de reconnaître que Raul Reyes a été tué sur le territoire équatorien et a rappelé son ambassadeur en Colombie.
Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Après de longues heures de silence, le gouvernement équatorien a finalement décidé samedi de rappeler son ambassadeur en poste à Bogota.
La journée a été difficile pour la diplomatie équatorienne qui a bien dû reconnaître que sa frontière a été violée deux fois.
Alors que la position officielle de l’Equateur a toujours été de nier la présence permanente de campements de la guérilla des FARC sur son territoire, le président Rafael Correa a bien dû reconnaître que le porte-parole de la guérilla, Raul Reyes, a été abattu sur le sol équatorien, du mauvais côté de la frontière.
Une mission militaire a été envoyée sur les lieux pour déterminer si les soldats colombiens ont engagé le combat en territoire équatorien ou bien s’ils ont bombardé le campement des FARC depuis le côté colombien de la frontière, la version officielle de Bogota.
Bien que son homologue, Alvaro Uribe, ait essayé de l’amadouer en l’appelant au téléphone et en louant les efforts anti-terroristes de l’Equateur, Correa a indiqué qu’il serait très grave que se confirme l’incursion de soldats colombiens.
Le président équatorien a également lancé un avertissement aux FARC leurs demandant de s’abstenir désormais de pénétrer en territoire équatorien sous peine d’être refoulés militairement.
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02/03/2008 par Sylvain Biville