par RFI
Article publié le 03/03/2008 Dernière mise à jour le 03/03/2008 à 04:46 TU
Jakaya Kikwete, le chef de l'Etat tanzanien et le président en exercice de l'Union africaine, a joué un rôle considérable dans le dénouement de la crise kényane.
(Photo : AFP)
Trois jours après l’accord de partage de pouvoir entre le gouvernement et l’opposition au Kenya, quelques informations commencent à circuler sur les cartes cachées de cet accord.
Certes la pression internationale en particulier américaine sur le gouvernement kényan a aidé Kofi Annan dans ses efforts de médiations, mais il semble qu’un rôle déterminant ait été joué par un homme qui est pourtant resté discret le jour de la signature officielle de l’accord.
Selon des sources proches de la médiation, le président kényan était fermement opposé à la création d’un réel poste de Premier ministre pour l’opposition et c’est finalement Jakaya Kikwete, le président de Tanzanie qui serait parvenu à lui faire changer d’avis mercredi dernier à l’occasion d’une visite privée.
La Tanzanie est le seul pays d’Afrique de l’est où tous les pouvoirs ne sont pas concentrés à la présidence. Son système politique comprend un poste de Premier ministre doté de réel pouvoir. Kikwete aurait fait valoir au président Kibaki les vertus d’un tel système.
Le président kényan aurait finalement cédé à ces arguments, tout en insistant pour que la création d’un poste de Premier ministre ne soit pas immédiatement gravée dans le marbre de la Constitution, histoire de voir comment ce système va fonctionner au Kenya.