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Etats-Unis/Algérie

Polémique autour du rapatriement des détenus de Guantanamo

par  RFI

Article publié le 03/03/2008 Dernière mise à jour le 03/03/2008 à 21:43 TU

Le camp américain de Guantanamo(Photo : AFP)

Le camp américain de Guantanamo
(Photo : AFP)

L'Algérie se dit prête à rapatrier 17 de ses ressortissants détenus sur la base américaine de Guantanamo depuis les attentats du 11-Septembre. Mais Washington demande d'abord des assurances à Alger : que les prisonniers ne subissent pas de « mauvais traitements » à leur retour et que les autorités les empêchent de reprendre des activités terroristes. Deux conditions que l'Algérie considère comme de l'ingérence dans ses affaires intérieures.

On a cru qu'ils étaient oubliés, là-bas à Guantanamo, dans cette prison américaine, détenus sans jugement en toute illégalité depuis 2002. On a su qu'en 2005, Alger et Washington avaient entamé des discussions en vue de leur rapatriement sur leur sol natal.

Mais voilà que les Américains ont émis une série de conditions, dont la garantie qu'ils ne subiront pas de mauvais traitements et qu'ils seront empêchés par les autorités algériennes de reprendre des activités terroristes.

Des conditions qu'Alger a rejetées et rejette, parce qu’en substance, elles portent atteinte à la souveraineté des lois algériennes. « Si ces Algériens veulent rentrer au pays, ils seront les bienvenus », a déclaré hier le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, en précisant que « ceux qui tombent sous le coup de poursuites judiciaires seront jugés par les tribunaux algériens, et que ceux qui ne sont pas passibles de poursuites, retourneront auprès de leur famille ».

Ils sont 17 selon le ministre, 25 à 31 selon les ONG, en attente à Guantanamo. Une attente qui risque de durer, vu que Washington veut préalablement conclure un accord sur ce dossier et qu'Alger s'y refuse, surtout s'il inclut des conditionnalités.