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France / Gabon

Tension entre Paris et Libreville

par  RFI

Article publié le 06/03/2008 Dernière mise à jour le 06/03/2008 à 13:00 TU

Le Gabon hausse le ton face à la France après la diffusion, lundi, par France 2 d'un reportage sur la fortune du président Bongo en France, et la reconduite aux frontières de deux étudiants gabonnais. Libreville menace d'en faire autant avec tous les Français en situation irrégulière. Un Français a du reste été refoulé, mardi soir, à l'aéroport.

Le Gabon «<em> réfléchit actuellement à la suite à donner aux relations franco-gabonaises </em>», a annoncé le gouvernement de Libreville, le 5 mars 2008.(Photo : AFP)

Le Gabon « réfléchit actuellement à la suite à donner aux relations franco-gabonaises », a annoncé le gouvernement de Libreville, le 5 mars 2008.
(Photo : AFP)

Fermeté, tout d’abord, à l’égard des Français en situation irrégulière au Gabon. Cinq à 10 % des quelque 10 000 ressortissants français sont concernés, selon le ministère de l’Intérieur. Beaucoup d’entre eux pourraient être reconduits aux frontières en cas de contrôle de police.

Plus question non plus d’accorder de visas à l’aéroport aux Français. L’un d’entre eux, arrivé sans visa à l’aéroport de Libreville, a été refoulé.

Dans ce dossier, le Gabon, qui dit ne pas avoir été averti des mesures prises à l’encontre de ses ressortissants expulsés de France, prône la réciprocité. Les services français ne seront pas avisés en cas d’expulsion et la réaction gabonaise risque d’être d’autant plus sévère qu’un autre dossier plus sensible encore renforce le mécontentement de Libreville : la diffusion, sur France 2, d’un reportage sur le patrimoine immobilier du président Bongo en France.

Or, ce dossier a fait l’objet d’un non-lieu de la justice française, s’insurge le ministère gabonais des Affaires étrangères, qui a protesté auprès de l’ambassade de France. « Notre pays se réserve le droit de réagir contre cet acharnement médiatique », indique un communiqué des Affaires étrangères. Le Gabon réfléchit actuellement sur la suite à donner aux relations franco-gabonaises.