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Pakistan

Un accord à deux contre Musharraf

Article publié le 09/03/2008 Dernière mise à jour le 09/03/2008 à 16:52 TU

Nawaz Sharif et Asif Ali Zardari, le veuf de Bénazir Bhutto, le 9 mars 2008.(Photo : Reuters)

Nawaz Sharif et Asif Ali Zardari, le veuf de Bénazir Bhutto, le 9 mars 2008.
(Photo : Reuters)

Les chefs des partis de l'opposition pakistanaise Asif Ali Zardari et Nawaz Sharif ont signé un accord pour former un gouvernement de coalition et demandé au président Pervez Musharraf de réunir le Parlement immédiatement. Asif Ali Zardari, veuf de l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto assassinée le 27 décembre, et Nawaz Sharif ont signé cet accord lors d'une conférence de presse à la suite d'une séance de discussions de l'opposition.

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

Le Parti du peuple pakistanais et la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz, les deux grands partis vainqueurs des législatives du 18 février, sont donc tombés d’accord ce dimanche, pour demander la formation immédiate du nouveau gouvernement et la réhabilitation de tous les magistrats limogés par Pervez Musharraf, pendant l’état d’urgence en novembre dernier.

Tous les magistrats, y compris Iftikhar Chaudhry, le président de la Cour suprême qui s’apprêtait à déterminer si l’élection de Pervez Muhsarraf à la tête de l’Etat était légitime, juste avant d’être démis de ses fonctions.

L’accord de coalition signé entre les deux plus grandes formations politiques du pays intervient à une date symbolique. Il y a un an, c’est également un 9 mars que Pervez Musharraf avait tenté de limoger une première fois le président de la Cour suprême.

Le chef de l’Etat est donc à nouveau dans une situation délicate, et même s’il a affirmé qu’il accepterait de travailler en harmonie avec le nouveau gouvernement, il n’est pas certain que ce choix soit partagé par les vainqueurs des urnes.

En exigeant la formation immédiate du gouvernement, le PPP et la PMLN veulent indiquer au chef de l’Etat qu’ils ont à présent la responsabilité du nouveau calendrier politique.

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