Municipales 2008

Les réactions

Article publié le 09/03/2008 Dernière mise à jour le 09/03/2008 à 22:17 TU

(Photo : AFP)

La gauche se réjouit et appelle à maintenir la mobilisation. La droite ne veut pas se décourager. Résumé des principales réactions à l'issue du premier tour.

Tout le monde est d’accord, à droite comme à gauche, pour saluer la forte mobilisation des électeurs ce dimanche, avec un taux de participation de 70,5% selon l’institut de sondage CSA-DEXIA. Mais les points de vue divergent sur l’appréciation des dits résultats. « Encourageants », pour François Hollande. « Plus équilibrés qu'annoncé » selon François Fillon.

« Tout reste ouvert et rien n'est gagné » - François Hollande

A gauche, l’heure est donc à la satisfaction. Pour le Premier secrétaire du parti socialiste, les électeurs ont manifesté par leur vote leur « volonté d'avertir le président de la République et le gouvernement sur la politique qui est menée depuis 9 mois et notamment sur la question du pouvoir d'achat ». Cependant, selon le député-maire de Tulle, « tout reste ouvert et rien n'est gagné ou joué. C'est encourageant mais une autre étape doit être maintenant franchie ». Il a donc lancé un appel à la mobilisation lors d'une brève déclaration de la ville de Tulle, en Corrèze.

 

Appel relayé par Ségolène Royal. L’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle estime que ce premier tour des élections municipales est un « vote sanction » pour le pourvoir et qu’il doit « s'amplifier au deuxième tour ».

 

« Le vote sanction annoncé contre la droite n’a pas eu lieu » - Rama Yade

Un appel aussi lancé à droite par François Fillon. Le Premier ministre a demandé dimanche aux électeurs de « ne pas mélanger les enjeux » lors du second tour des élections locales, assurant que l'opposition voulait « exacerber les clivages » et que son gouvernement « tiendra le cap des réformes ».

 

Appel relayé notamment par Rachida Dati. La ministre de la Justice a appelé l'électorat de la majorité à se mobiliser pour le second tour des élections municipales, dimanche prochain. « Il faut absolument se mobiliser pour le second tour », a-t-elle déclaré dimanche soir, en soulignant les réformes engagées par le gouvernement. « Ne donnez pas un chèque en blanc à un Parti socialiste qui n'a pas de projet », a ajouté la ministre et candidate de l'UMP dans le VIIe arrondissement de Paris.

 

A droite, où le « vote sanction annoncé contre la majorité» n’a pas eu lieu selon Rama Yade. « Ce qui frappe » la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme « c'est l'extrême diversité des situations locales. Il est difficile d'en avoir une interprétation nationale, voire adressée à un seul homme », a-t-elle déclaré à l’annonce des résultats du premier tour des élections municipales.

 

« Pas de consigne pour le deuxième tour » - François Bayrou

Au centre, François Bayrou, président du Mouvement démocrate, a déclaré dimanche que le premier tour des municipales n'avait pas vu « un vote d'adhésion » à la gauche mais « un vote d'avertissement » au gouvernement. Le président du Mouvement démocrate, a déclaré que son mouvement ne donnerait « pas de consigne générale » pour le deuxième tour des municipales, mais examinerait la situation « ville par ville, candidat par candidat ». La numéro 2 du Modem et candidate à Paris, Marielle de Sarnez, a, de son côté, jugé que les résultats du premier tour marquaient le « signe d'un désenchantement pour le gouvernement ».

 

Enfin, Jean-Marie Le Pen, président du FN, a affirmé dimanche que les municipales montraient « un net redressement du Front national qui était annoncé comme à l'agonie par beaucoup de nos concurrents » Le président du Front a reconnu que les 30% obtenus au premier tour par Steeve Briois et Marine le Pen, vice-présidente du FN, à Hénin-Beaumont étaient en deçà de ses espérances, tout en saluant un résultat « très remarquable ».