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France

Le débat sur l'euthanasie est relancé

Article publié le 13/03/2008 Dernière mise à jour le 13/03/2008 à 15:19 TU

Le Premier ministre, François Fillon : « <em>Je crois qu'on est là aux limites de ce que la société peut dire, de ce que la loi peut faire.</em> »( Photo : AFP )

Le Premier ministre, François Fillon : « Je crois qu'on est là aux limites de ce que la société peut dire, de ce que la loi peut faire. »
( Photo : AFP )

Défigurée par une maladie incurable et douloureuse, une ancienne institutrice de 52 ans, Chantal Sébire, a demandé à la justice le droit d'être euthanasiée par un médecin. Le président du tribunal de grande instance de Dijon doit se prononcer le 17 mars sur cette demande. Le Premier ministre François Fillon, et la Garde des sceaux, Rachida Dati ont estimé, jeudi, que la loi Leonetti était suffisante. Celle-ci permet de cesser de donner des médicaments, même si cela représente un risque mortel. Mais elle n'autorise pas la mise à mort d'un patient.

En vigueur depuis 2005, la loi Leonetti a apporté les premières réponses sur les questions de vie et de mort.

Le texte autorise en effet à administrer certains médicaments anti-douleur susceptibles d'abréger la vie. Tout patient a également le droit de refuser des traitements.

Mais au delà des cas prévus par la loi française, l'euthanasie est assimilée à un meurtre, passible de la cour d'assises.

Chantal Sébire demande donc à la justice qu'un médecin puisse lui donner des médicaments qui lui permettront de partir dignement.

Une requête qui montre bien là les limites de la loi Leonetti, comme le souligne François Fillon, le Premier ministre, sur les ondes de RTL :

« Je crois qu'on est là aux limites de ce que la société peut dire, de ce que la loi peut faire. Je ne crois pas qu'il faille, à cette occasion, faire penser aux Français qu'on pourrait par la loi régler dans le détail cette question qui est la question de la vie. Donc, ce débat doit continuer. Je ne peux pas, moi, aujourd'hui en tant que Premier ministre, apporter comme cela une réponse péremptoire à une question qui touche au plus profond de nos consciences ».

Alors, si lundi prochain la justice ne répond pas favorablement à sa demande, Chantal Sébire se dit prête à partir en Suisse ou en Belgique où l'euthanasie est légale.