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Royaume-Uni / Irak

Des milliers de manifestants contre la guerre

Article publié le 16/03/2008 Dernière mise à jour le 16/03/2008 à 04:58 TU

Il y a presque 5 ans, le 20 mars 2003, une force multinationale sous commandement américain entrait en Irak, pour y chercher des armes de destruction massive. Depuis le dictateur Saddam Hussein a été chassé au pouvoir et a été exécuté, les Kurdes ont acquis une semi-autonomie au nord, et le reste du pays vit toujours dans le chaos et les attentats. Le conflit a tué plus de 80 000 civils irakiens, et la force militaire internationale elle-même a perdu près de 4 300 hommes, dont une majorité d'Américains. Des manifestations hostiles à cette guerre ont eu lieu hier en Californie à Hollywood, au Canada à Toronto, dans plusieurs grandes villes espagnoles, et au Royaume-Uni, principal allié des Etats-Unis mais dont la population est aujourd'hui majoritairement contre la guerre. 
Manifestation à Londres contre la guerre en Irak, le 15 mars 2008.( Photo : AFP )

Manifestation à Londres contre la guerre en Irak, le 15 mars 2008.
( Photo : AFP )

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Cinq ans après le déclenchement de l’invasion en Irak, ces manifestations organisées à Londres et dans plusieurs grandes villes du royaume viennent de montrer que la colère et l’amertume des opposants à la guerre reste intacte.

Dans la capitale britannique, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Trafalgar square, à quelques centaines de mètres de Downing Street, la résidence du Premier ministre. Là, à tour de rôle, les orateurs ont dénoncé la présence néfaste des troupes britanniques en Irak et en Afghanistan qui n’ont fait qu’entraîner la désolation. La députée européenne écologiste, Caroline Lucas, a quant à elle, estimé que Tony Blair et son successeur Gordon Brown devraient être jugés pour crime de guerre par le tribunal international de La Haye. Les manifestants étaient aussi venus protester contre le possible lancement par les Etats-Unis d’une intervention en Iran, et plaider pour la levée du siège de Gaza.

Ce bruyant mécontentement a d’ailleurs conduit les services du Premier ministre à justifier dans un communiqué, la politique britannique en Irak, en Afghanistan et face à l’Iran, révélant ainsi un certain malaise au sein du cabinet Brown, qui sait à quel point ces dossiers divisent le pays, la classe politique et son propre parti.