Article publié le 16/03/2008 Dernière mise à jour le 16/03/2008 à 04:58 TU
Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Cinq ans après le déclenchement de l’invasion en Irak, ces manifestations organisées à Londres et dans plusieurs grandes villes du royaume viennent de montrer que la colère et l’amertume des opposants à la guerre reste intacte.
Dans la capitale britannique, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Trafalgar square, à quelques centaines de mètres de Downing Street, la résidence du Premier ministre. Là, à tour de rôle, les orateurs ont dénoncé la présence néfaste des troupes britanniques en Irak et en Afghanistan qui n’ont fait qu’entraîner la désolation. La députée européenne écologiste, Caroline Lucas, a quant à elle, estimé que Tony Blair et son successeur Gordon Brown devraient être jugés pour crime de guerre par le tribunal international de La Haye. Les manifestants étaient aussi venus protester contre le possible lancement par les Etats-Unis d’une intervention en Iran, et plaider pour la levée du siège de Gaza.
Ce bruyant mécontentement a d’ailleurs conduit les services du Premier ministre à justifier dans un communiqué, la politique britannique en Irak, en Afghanistan et face à l’Iran, révélant ainsi un certain malaise au sein du cabinet Brown, qui sait à quel point ces dossiers divisent le pays, la classe politique et son propre parti.