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Algérie

Polémique entre les autorités et des églises protestantes

Article publié le 17/03/2008 Dernière mise à jour le 17/03/2008 à 05:55 TU

La préfecture d'Alger a suspendu les activités de deux temples protestants de Tizi Ouzou, accusés de ne pas disposer de l'obligatoire « certificat de conformité ». Le pouvoir accuse depuis plusieurs semaines des dignitaires chrétiens de prosélytisme.

Avec notre correspondant à Alger

Officiellement, les autorités algériennes veulent mettre de l'ordre dans l'exercice du culte non-musulman, en s'appuyant sur la loi de février 2006. Une loi jugée trop contraignante, trop restictive par la petite communauté chrétienne locale qui compte 11 000 personnes, toutes obédiences confondues.

C'est en vertu de cette loi que fin janvier dernier, un prêtre catholique d'Oran, Pierre Wallez, a été condamné à un an de prison avec sursis pour avoir animé un culte auprès de migrants clandestins camerounais. Une action assimilée à du prosélytisme.

Au delà de ce cas particulier, qui inquiète l'église catholique, les autorités algériennes veulent combattre le prosélytisme évangélique, très actif ces dernières années. C'est dans ce cadre général que les autorités préfectorales ont suspendu les deux églises protestantes de Tizi-Ouzou, qui regroupent en tout près de 1 000 membres qui, vraisemblablement, exerçaient leur culte dans des lieux non-agréés par le ministère des Affaires religieuses, comme le stipule la nouvelle loi.

Il semble d'ailleurs que l'église évangéliste qui, selon le pasteur Mustapha Krim, compte 33 communautés, va être soumise à un contrôle de conformité à l'échelle de tout le pays.