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Etats-Unis/Irak

La visite surprise à Bagdad

par  RFI

Article publié le 17/03/2008 Dernière mise à jour le 17/03/2008 à 12:38 TU

Dick Cheney, vice-président américain.( Photo : Wikimedia )

Dick Cheney, vice-président américain.
( Photo : Wikimedia )

Le vice-président américain Dick Cheney entame aujourd'hui une visite d'une dizaine de jours au Proche-Orient. Il se rendra notamment à Oman, en Arabie Saoudite, en Israël, dans les territoires palestiniens ainsi qu'en Turquie. Mais il a commencé sa tournée régionale par une visite surprise à Bagdad, à la veille du 5e anniversaire de l'intervention américaine en Irak.

Pour Dick Cheney, la route qui mène à la démocratie en Irak est difficile mais historique et sur ce chemin les Etats-Unis assurent Bagdad de leur soutien inébranlable. Cette visite du vice-président américain, qui a aussi été un des artisans de cette guerre, intervient presque jour pour jour, 5 ans après, le début de l'intervention américaine en Irak.

Depuis 2003 et la chute de Saddam Hussein la guerre a fait des dizaines de milliers de morts parmi les civils. Elle a coûté 400 milliards de dollars aux américains et si la violence est en baisse, depuis quelques mois à Bagdad, la situation reste volatile. Washington a fait le choix d'envoyer des renforts sur place et d'associer les combattants sunnites à la pacification du pays. Une orientation qui semble payante pour l'instant.

Mais sur le plan politique la réconciliation est loin d'être effective. Le général Pétraeus doit présenter début avril un nouveau rapport d'étape sur la situation en Irak. Pour Amnesty international 5 ans après la chute de Saddam Hussein, l'Irak reste le pays le plus dangereux au monde. Le comité international de la Croix Rouge rappelle que des millions d'Irakiens sont toujours privés d'eau potable et d'accès au soin. Les Irakiens, qui, dans leur grande majorité, souhaitent voir partir les troupes américaines.

Selon un sondage réalisé par un institut britannique, 7 irakiens sur 10 veulent voir les forces de la coalition quitter leur pays. Ils aimeraient que les Américains et les Britanniques se préoccupent de la reconstruction de leur pays.