par RFI
Article publié le 18/03/2008 Dernière mise à jour le 18/03/2008 à 14:41 TU
Après des élections municipales qui se sont traduites par un revers sévère pour la droite et avant un petit remaniement gouvernemental attendu ce mardi, Nicolas Sarkozy a décidé de retoucher le service communication de l'Elysée. La quasi totalité des conseillers restent en place mais la fonction de porte-parole est supprimée et un « pôle politique » est créé sous la houlette de Catherine Pégard. Objectif : ajuster la communication du président pour être mieux entendu des Français.
Une communication plus « efficace et plus politique », voilà ce que souhaite Nicolas Sarkozy qui entend garder le « cap des réformes » mais en faisant plus de « pédagogie » en lien avec les élus pour mieux « expliquer et convaincre » de la pertinence des réformes.
Dorénavant, c'est donc un « pôle politique » dirigé par la conseillère et ancienne journaliste Catherine Pégard qui aura la haute main sur la délivrance du message présidentiel et sur la coordination des interventions des conseillers afin d'éviter les cacophonies de ces derniers mois.
« La prise de parole officielle » dans les médias sera confiée aux proches du président : au secrétaire général Claude Guéant pour expliquer les positions présidentielles et à Jean-David Lévitte pour les questions diplomatiques.
Au quotidien, la fonction de porte-parole est supprimée, c'est Frank Louvrier le conseiller pour la presse qui assurera désormais la communication du président. Exit David Martinon qui avait été la principale victime du psychodrame des municipales à Neuilly.
C'est en tout cas la fin de la fameuse « communication à l'américaine » avec un point presse télévisé chaque semaine qu'avait souhaité le président en début de mandat. On revient aujourd'hui à une formule plus classique et que l'Elysée espère plus maîtrisée.
Outre le départ de l'ancien porte-parole David Martinon, pressenti pour le poste de consul général de France à New York, le conseiller culture George-Marc Benhamou quitte ses fonctions « à sa demande » pour prendre la direction la prestigieuse Villa Médicis, l'Académie de France à Rome.
« Nicolas Sarkozy a déclaré que ces problèmes doivent nous encourager à faire les changements qui s'imposent au lieu de nous encourager à nous recroqueviller. J'ai été élu pour faire cette politique de changement et je la ferai at-il conclu sous les applaudissements. »
A écouter
« Pierre Lellouche, qui a perdu l'élection dans le VIIIe arrondissement de Paris, est ainsi particulièrement critique. Il estime avoir été lâché par son camp et décrit la droite parisienne comme "la plus bête, la plus méchante et la plus suicidaire". »
18/03/2008 par Valérie Gas