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Comores

Les autorités anjouanaises doutent de la version française

Article publié le 19/03/2008 Dernière mise à jour le 20/03/2008 à 00:29 TU

Après l’accident d’un hélicoptère français dans la nuit de mardi à mercredi à Sima, dans l’île comorienne d’Anjouan, les autorités anjouanaises émettent des doutes sur les explications françaises. Le porte-parole du gouvernement d'Anjouan n'est pas satisfait des explications apportées par la France quant à la nature de la mission des passagers de l'hélicoptère. La préfecture de Mayotte a dit qu'il s'agissait d'une simple mission de routine visant à surveiller des mouvements de clandestins entre Anjouan et l'île voisine de Mayotte.

L'hélicoptère français a atterri en urgence dans le lagon de Sima sur l'île d'Anjouan.(Carte : L. Mouaoued/RFI)

L'hélicoptère français a atterri en urgence dans le lagon de Sima sur l'île d'Anjouan.
(Carte : L. Mouaoued/RFI)

Avec notre envoyé spécial à Anjouan,

Les autorités anjouanaises ont recueilli les trois passagers français de l'hélicoptère accidenté. Ils s'en sont sortis indemnes et ont regagné la côte à la nage. Ils ont été interrogés au quartier général des forces de gendarmerie d'Anjouan durant la matinée.

Pendant ce temps-là, des gendarmes anjouanais ont nagé jusqu’à l'épave de l'hélicoptère pour remonter les pièces. Plus haut sur la route, leurs collègues en treillis surveillaient l'opération, armés de kalachnikovs.

Les autorités anjouanaises ont émis des doutes sur l'explication de la France, même si presque chaque nuit des clandestins tentent de regagner Mayotte. Leurs zodiaques partent de plages située sur la côte est. Or la zone de Sima survolée par l'hélicoptère français est à l'opposé, tout à fait à l'ouest.

« Nous étions sur le point d'abattre l'hélicoptère quand il a chuté »,  a même expliqué le porte-parole du gouvernement anjouanais. Toujours est-il, qu'il a confirmé que deux des trois Français avaient pu rentrer sur Mayotte. Seul le pilote est resté sur place pour résoudre les derniers éléments de l'enquête. « Il s'est porté volontaire, nous ne l'avons pas arrêté », a précisé le porte-parole du gouvernement anjouanais.