Article publié le 20/03/2008 Dernière mise à jour le 20/03/2008 à 06:22 TU
La maladie virale, transmise par un moustique, a déjà fait 29 morts et provoque la psychose dans la ville. L´épidémie, en veille, a repris ces derniers jours à la faveur des pluies et des eaux stagnantes. Les autorités locales et fédérales sont accusées de ne pas se mobiliser suffisamment.
Avec notre correspondante à Rio de Janeiro, Annie Gasnier
Après soixante-douze heures de pluies, la dengue ressurgit avec violence. 1 100 cas ont été détectés, mardi, à Rio. Soit 45 cas par heures, un record.
En même temps, le 29e décès était enregistré. Il s'agit d'un bébé de treize mois, victime de fortes fièvres et de vomissements que provoque la dengue, surtout sous sa forme hémorragique.
Une certaine panique s'est emparée des habitants de Rio, qui ne savent comment se protéger. Le moustique, l'aedes aegypti, se reproduit rapidement dans des eaux stagnantes.
Les hôpitaux publics n'ont plus de lits à offrir et des patients sont soignés dans des couloirs ou des petites pièces sans fenêtre.
Devant le manque flagrant de préparation du personnel médical, des cours de formation à la détection et au traitement de la dengue sont dispensés et 900 agents ont été recrutés d’urgence.
Des spécialistes estiment que Rio vit une situation d'épidémie. Mais le maire, qui conseille à ses administrés d'utiliser des moustiquaires, affirme, lui, que l'avancée de la dengue est maîtrisée.
Au milieu de cette joute verbale, le nombre de décès et de malade continue à s'accroître : 20 100 cas sur Rio.