par RFI
Article publié le 21/03/2008 Dernière mise à jour le 21/03/2008 à 14:06 TU
L'autopsie de Chantal Sebire, retrouvée sans vie mercredi à son domicile, n'a pas révélé de « causes spécifiques pouvant expliquer le décès », a déclaré vendredi matin le procureur de la République de Dijon. Il a toutefois écarté la thèse de la mort naturelle en précisant que des analyses de produits toxicologiques retrouvés dans le corps de Chantal Sébire étaient en cours. Cette autopsie avait été ordonnée par le parquet et contre l'avis des proches de Chantal Sébire. Les causes définitives de la mort restent encore à établir.
Les proches de Chantal Sébire doivent encore attendre pour faire leur deuil dans la sérénité. Le combat mené jusqu'au bout par cette mère de famille de 52 ans semble avoir été entendu.
Atteinte d'une maladie rare et incurable qui la défigurait et lui faisait endurer d'atroces souffrances, Chantal Sébire avait médiatisé son cas fin février en écrivant au président Nicolas Sarkozy pour lui demander de l'aider à mourir dans la dignité.
Associer des experts à la réflexion
Ce douloureux dossier a donc relancé le débat sur l'euthanasie en France. François Fillon a demandé à Jean Léonetti, le député-maire d'Antibes, rapporteur de la loi sur la fin de vie en 2005, de revoir sa copie.
Le député a reconnu que sa loi était méconnue et peu appliquée. Cette loi jugée hypocrite par de nombreux médecins permet de laisser mourir les personnes agonisantes mais pas de leur administrer un médicament mortel.
Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, a estimé qu'il fallait associer à cette réflexion des experts, des philosophes et le Conseil de l'ordre des médecins. De son côté, le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a constitué un groupe de travail pour rédiger une nouvelle loi. La détermination de Chantal Sébire ne semble pas voir été vaine.