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Défense

La France pour le désarmement mais ne «baisse pas la garde»

par  RFI

Article publié le 21/03/2008 Dernière mise à jour le 22/03/2008 à 04:44 TU

Nicolas Sarkozy a prononcé à Cherbourg, où il était venu assister à la mise à l'eau du Terrible, le quatrième sous-marin nucléaire lanceur d'engin (SNLE) de la flotte, un discours important sur la politique de défense française. Le président de la République a réaffirmé le rôle déterminant du chef de l'Etat dans ce domaine et a présenté sa vision de la dissuasion nucléaire.
Le sous-marin nucléaire «Le Terrible» à Cherbourg, le 21 mars 2008. (Photo : Reuters)

Le sous-marin nucléaire «Le Terrible» à Cherbourg, le 21 mars 2008.
(Photo : Reuters)


Assurer la sécurité de la France : cette mission incombe au chef de l'Etat. Et Nicolas Sarkozy l'assumera sans état d'âme avec le courage nécessaire. C'est ce qu'il a clairement expliqué aux Français à l'occasion de son discours de Cherbourg.

Nicolas Sarkozy

Par LCI

«Je veux faire la politique de défense dont la France a besoin, pas la politique de défense des habitudes, des anciennes certitudes.»

Le président de la République est apparu très déterminé pour annoncer qu'il n'était pas question de baisser la garde. Et il en a donné une preuve : le budget de l'armée ne sera pas diminué.

Bien sûr, cela n'empêchera pas d'explorer les pistes pour réformer. En matière militaire aussi, Nicolas Sarkozy veut faire bouger les lignes et rationnaliser les investissements car, a-t-il dit, aucun modèle n'est immuable.

Mais il ne remet pas pour autant en cause le principe de la dissuasion nucléaire qu'il définit comme une « garantie ultime ». En revanche, il ne précise pas le seuil à partir duquel les intérêts vitaux -ceux qui touchent à l'identité ou la souveraineté de la France- pourraient être, selon lui, mis en cause. Il le rappelle : il lui revient « d'apprécier les limites ». A lui et à personne d'autre.

Des propositions pour le désarmement

Le maintien du principe de la dissuasion nucléaire ne doit pas empêcher de réaliser des efforts pour avancer sur le chemin du désarmement. Nicolas Sarkozy a saisi l'occasion de son discours de Cherbourg pour faire progresser cette idée.

Disposer des moyens militaires nécessaires pour protéger les intérêts vitaux de la France, ne signifie pas, selon le chef de l'Etat, se lancer dans une course effrénée aux armements. Nicolas Sarkozy l'a redit : il veut appliquer  le principe de la « stricte suffisance ». Et pour démontrer sa sincérité, il a annoncé la diminution d'un tiers des ogives aéroportées et a levé le secret sur le nombre de têtes nucléaires de l'arsenal français- 300.

Le président espère ainsi inciter ses partenaires du club des pays détenteurs de l'arme nucléaire à s'engager sur le chemin de la transparence. Mais aussi sur celui de la réciprocité. Il a donc invité ceux qui ne l'ont pas fait  -Etats-Unis et Chine- à ratifier le Traité d'interdiction des essais nucléaires. Et il a notamment proposé de négocier un traité interdisant les missiles sol-sol de portée courte et intermédiaire.

Incontestablement, Nicolas Sarkozy essaie de prendre l'initiative sur ce dossier au sein de la communauté internationale.

La réduction de l'arsenal nucléaire

«Le nombre d'armes nucléaires, de missiles et d'avions sera réduit d'un tiers [...] j'ai également décidé que la France pouvait et devait être transparente sur son arsenal nucléaire, comme personne au monde ne la encore fait.»

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Nicolas Sarkozy

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