par RFI
Article publié le 21/03/2008 Dernière mise à jour le 29/03/2008 à 15:13 TU
L'Union européenne et les pays « intéressés » par une Union méditerranéenne.
(Graphisme : Marion Urban/ RFI)
Qui ?
39 pays sont impliqués, avec plus ou moins d'intérêt pour la question : les 27 états membres de l'Union européenne et 12 états du sud et de l'est de la Mer méditerranée. L'Autorité palestinienne et la Mauritanie sont également parties prenantes.
Quoi ?
La future Union s'articulera autour de projets concrets comme la lutte contre le changement climatique, la dépollution de la Méditerranée, le développement durable. Un autre grand volet sera consacré à l'éducation et à la culture. Compte tenu des motivations qui ont mené à ce projet (voir Pourquoi ?), il est bien possible que l'Union ait à se préoccuper de bien d'autres choses.
Comment ?
L'Union pour la Méditerranée devrait être coordonnée par deux directeurs en provenance d'un état membre de l'Union européenne et d'un autre pays non européen de la Méditerranée. Nommés pour 2 ans, ils seront à la tête d'un secrétariat permanent, basé dans une ville du sud de l'Europe. Les sommets de chefs d'État seront bi-annuels. Il s'agit là d'un embryon de structure dont les contours devront être précisés dès le prochain sommet Euromed, le 13 juillet prochain.
L'Union pour la Méditerranée disposera d'un budget propre. Le budget de MEDA, l'instrument financier de l'Union européenne pour Euromed est de de 6,4 millions d'euros (2000-2007).
Pourquoi ?
L'idée d'un partenariat des pays méditerranéens est dominé par un souci de sécurité. La région est traversée de conflits ouverts ou sous-jacents. Le premier objectif de l'Union pour la Méditerranée sera la rédaction d'une charte euro-méditerranéenne de paix et de stabilité, à l'image de celle du Conseil de l'Europe. La lutte contre le terrorisme et le crime organisé, qui font déjà l'objet de préoccupations de partenariats limités, sont également concernés.
L'adhésion de Malte et de Chypre à l'Union européenne a relancé le processus de rapprochement des pays méditerranéens.
L'Union pour la Méditerranée devrait permettre une meilleure coordination en matière de politiques agricole, énergétique et financière (création d'un livret d'épargne euro-méditerranéen pour faciliter les transferts d'argent des migrants).
Le fait marquant
Le partenariat euro-méditerranéen est l'un des rares espaces où Israël siège aux côtés de pays arabes.
(Avec la collaboration de Mathieu Collet /euros du village)