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Santé

Journée mondiale de la tuberculose

par  RFI

Article publié le 24/03/2008 Dernière mise à jour le 24/03/2008 à 04:57 TU

En Afrique, la tuberculose est la deuxième cause de mortalité parmi la population adulte après le sida.(Photo : WHO/TBP/Pierre Virot)

En Afrique, la tuberculose est la deuxième cause de mortalité parmi la population adulte après le sida.
(Photo : WHO/TBP/Pierre Virot)

C'est aujourd'hui la Journée mondiale de la tuberculose. Cette maladie n’appartient malheureusement pas au passé : 9 millions de personnes sont atteintes chaque année, et plus d’un million et demi d’entre elles succombent à la maladie. Dans les pays en développement, c’est un véritable fléau. Pour les experts, il s’agit clairement d’une urgence de santé publique, d’autant plus que la lutte contre la tuberculose est entravée par un certain nombre d’obstacles.

Premier problème : les formes résistantes de la maladie se répandent. Un demi million de nouveaux cas sont recensés chaque année. Ces formes sont très difficiles à soigner, puisqu’elles sont insensibles aux deux antibiotiques majeurs.

Il faut alors utiliser des médicaments plus chers, moins efficaces et aux effets secondaires lourds. Sans parler de la durée du traitement qui s’allonge : deux ans au lieu de six mois pour une tuberculose classique. Des formes dites ultra-résistantes sont même apparues et il n’y a, pour les traiter, quasiment aucun médicament à ce jour.

Autre problème de taille : le sida. L’interaction entre le VIH et la tuberculose a des effets dévastateurs. En effet, les personnes séropositives ont plus de risques de développer la tuberculose car leurs défenses immunitaires sont affaiblies. Résultat : la tuberculose est la première cause de mortalité pour les personnes infectées par le VIH.

Par ailleurs, la recherche a été complètement délaissée ces 40 dernières années, la tuberculose étant devenue une maladie des pays pauvres. Les outils de diagnostic ne sont pas toujours adaptés, les traitements sont longs et contraignants, et le vaccin ne protège pas contre toutes les formes de la maladie.

Toutefois, depuis peu, la communauté internationale a commencé à se mobiliser, et la recherche a été relancée. La prise de conscience est réelle, mais elle a été bien tardive.

Mario Raviglione

Directeur du Département tuberculose à l’OMS

Depuis une trentaine d’années, le monde occidental pense, d’une manière erronée, que la tuberculose est éliminée. On l’a négligée.

24/03/2008 par Frédéric Rivière

Arnaud Trébucq

Docteur et membre de l'’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires

« L'un des problèmes dans la recherche, c'est l'arrivée de nouveaux médicaments. Le dernier né de ce que l'on utilise date de 1965, et on voit se développer quelques cas de résistance. »

24/03/2008 par Valérie Cohen