Article publié le 24/03/2008 Dernière mise à jour le 24/03/2008 à 20:57 TU
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Hassan Nasrallah s’est une nouvelle fois livré à un habile exercice de guerre psychologique : fermeté et détermination face à Israël, ouverture envers ses adversaires au Liban.
Pour Hassan Nasrallah, l’Etat hébreu est sur une pente descendante. Se référant à un sondage dont il n’a pas précisé la source, le leader chiite a indiqué que 85% des Libanais, toutes communautés confondues, soutiennent la chute d’Israël.
Mais cela ne signifie pas que le front sud va être réactivé et que le Liban doit assumer à lui tout seul, cette responsabilité. Même s’il n’a pas exclu une nouvelle offensive israélienne contre le Liban, Nasrallah a assuré que la direction politique et militaire israélienne n’est plus en mesure de prendre aussi facilement que par le passé, la décision de la guerre. « Nous sommes prêts à toutes les éventualités, a-t-il déclaré. Le Hezbollah vengera la mort d’Imad Moughnieh, mais il choisira la méthode, le moment et l’endroit opportun ».
De toute façon, l’assassinat de son chef militaire ne poussera pas le Hezbollah à suspendre les négociations indirectes avec Israël, pour un échange de détenus. Hassan Nasrallah a révélé dans ce contexte que des rencontres ont eu lieu récemment. Le chef du Hezbollah a condamné les caricatures du prophète de l’islam, mais il a résolument condamné toute action violente contre les pays européens. Il a dénoncé un complot américano-israélien, visant à provoquer un clash entre l’Europe et le monde arabo-musulman.