Article publié le 29/03/2008 Dernière mise à jour le 29/03/2008 à 08:28 TU
Ingrid Betancourt, telle qu'elle apparaît dans la vidéo diffusée par le gouvernement colombien le 30 novembre 2007.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
« Libérez Ingrid ! », le cri est unanime. L'Eglise, l'ONU, la France, les partis politiques, les médias, tout le monde supplie désormais les Forces armées révolutionnaires de la Colombie, les FARC, d'accepter la perche tendue par le gouvernement.
La proposition d'accord humanitaire immédiat a reçu un large soutien dans l'opinion publique. Un bémol : le Haut Commissaire pour les droits de l'homme de l'ONU a rappelé que les prisonniers coupables de crimes atroces ne pouvaient en aucun cas être relâchés, qu'ils soient guérilleros ou paramilitaire.
Mais pour le moment le vrai problème n'est pas juridique, il est très pratique. On a l'impression que les guérilleros ne sont pas en mesure de prendre rapidement une décision.
Depuis plusieurs semaines, la pression de l'armée est très forte. Plusieurs chefs guérilleros ont été abattus, les communications entre les rebelles sont difficiles. Pire : les rares contacts qui existaient entre les FARC et l'extérieur ont tous été rompus.
La réponse des FARC pourrait donc tarder, la vraie question est de savoir si Ingrid va tenir le coup.