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JO de Pékin

La flamme n’est pas à la fête

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 29/03/2008 Dernière mise à jour le 29/03/2008 à 21:42 TU

La flamme officielle des JO de Pékin.

La flamme officielle des JO de Pékin.

L’arrivée de la flamme olympique a Athènes s’est faite sous haute surveillance. Il en sera de même dimanche pour la remise aux autorités chinoises du symbole olympique. Des manifestants cherchent à perturber le rituel de la flamme au nom du Tibet et des droits de l’homme.

La flamme olympique est arrivée à Athènes, dernière étape avant sa remise dimanche aux organisateurs chinois des Jeux. Un dispositif policier draconien encadrait cette étape grecque pour maintenir à distance quelques dizaines de manifestants opposés au régime de Pékin.

En début de soirée, les coureurs participant au relais de la torche ont porté la flamme en haut de l'Acropole, où elle sera conservée pendant la nuit.

Survolée en permanence depuis le début de la journée par un hélicoptère, la flamme est arrivée à Athènes entourée de plusieurs policiers en civil, les coureurs étant eux-mêmes encadrés par de nombreuses voitures et motards.

Des centaines de badauds étaient massés sur le parcours, pavoisé de drapeaux grecs et chinois et totalement bouclé à la circulation.

A proximité de l'Acropole, dans le centre historique de la capitale grecque, quelques dizaines de défenseurs des droits de

l'homme, militants de la cause tibétaine ou membres du mouvement Falungong interdit en Chine, se sont rassemblés pacifiquement pour protester contre la répression chinoise au Tibet et l'organisation des JO par Pékin.

Détournant le slogan choisi par les Chinois pour le relais de la flamme, certains manifestants ont déployé une banderole avec ce slogan : « Allumez la passion, partagez le rêve, libérez le Tibet ».

En amont du parcours, des militants d'extrême gauche grecs ont indiqué à l'AFP avoir brièvement déployé une banderole : « Non aux Jeux de l'argent et du sang », avant d'être invités par la police à la ranger.

Depuis son allumage mouvementé lundi à Olympie (sud), où des militants de l'association française Reporters sans Frontières (RSF) ont réussi à déjouer la sécurité pour perturber la cérémonie, les autorités grecques veulent à tout prix éviter que ne se répète une opération de ce type.

Samedi, dix membres du réseau danois TheColorOrange.net, qui milite contre les violations des droits de l'homme en Chine, ont été empêchés par les forces anti-émeutes d'approcher du siège du Comité hellénique olympique (CHO) à Athènes, où une conférence de presse avait lieu.

La veille au soir, les mêmes militants avaient été contraints par la police de s'arrêter à quelque 70 km de Larissa (centre), où passait la torche olympique, après avoir été contrôlés à quatre reprises. « Il y avait un grand nombre de voitures de police qui nous escortaient (...) c'était ridicule », a rapporté à l'AFP l'un d'eux, Michael Holtce Rasmussen.

Depuis jeudi soir, plusieurs personnes ont été interpellées ou empêchées de déployer des banderoles dans plusieurs villes de Grèce, où la flamme a parcouru depuis lundi quelque 1 500 km.

Les restrictions concernent également la presse, interdite d'accès au site de l'Acropole samedi soir, ce qui a provoqué la colère de plusieurs associations de journalistes.

En tout, 2 000 policiers doivent être déployés, pour le week-end dans la capitale grecque.

Pour les autorités grecques, le moment le plus délicat sera la remise de la flamme aux organisateurs chinois, dimanche après-midi, au cours d'une cérémonie au stade de marbre d'Athènes, qui avait accueilli, en 1896, les premiers Jeux modernes.

 « Si quelqu'un bouge, accrédité ou pas, il sera arrêté », a averti vendredi le porte-parole de la police, Panayotis Stathis.

Un zèle policier qui a provoqué des remous au sein de la gauche grecque, où circule une pétition signée d'une cinquantaine de personnalités, accusant Athènes de « s'aligner sur la Chine totalitaire » en tentant de prévenir toute manifestation contre Pékin.

Après sa remise aux organisateurs chinois, la flamme olympique partira pour Pékin. Elle démarrera ensuite, le 2 avril, un périple  autour du monde.

Quant au Dalaï Lama, il a donné une nouvelle conférence de presse samedi matin, à New Delhi cette fois. Tout en appelant la communauté internationale à l'aide pour résoudre la question des troubles au Tibet, le chef spirituel et politique des Tibétains a renouvelé son offre de dialogue avec la Chine. Il a expliqué qu'il n'était pas pour le boycott des Jeux et s'est même prononcé en faveur du maintien du Tibet au sein de l'Etat chinois.  

La solution politique du Dalaï Lama

« Le Dalaï Lama a déclaré qu’il était dans l’intérêt du Tibet de rester au sein de la Chine car, seule, celle-ci est capable d’assurer son développement économique, mais ce développement doit passer par le respect ».

écouter 01 min 11 sec

29/03/2008 par Pierre Prakash

A écouter

Dalaï Lama

Chef spirituel en exil des Tibétains

« Comment voulez-vous développer l’harmonie ou l’unité avec des bâtons, avec de la torture, avec des meurtres ? C’est impossible ».

29/03/2008 par Pierre Prakash

Benita Ferrero-Waldner

Commissaire européenne

« Des manifestations, si elles sont pacifiques, naturellement on ne peut pas être contre mais je n’ai jamais appelé à ça… »

29/03/2008

La flamme olympique, sous haute-surveillance

« L’accès à l’Acropole était très sévèrement contrôlé. Aucun journaliste présent à l’exception d’une équipe de la télévision grecque chargée de retransmettre l’image dans le monde entier ».

29/03/2008 par Corinne Valois