Article publié le 01/04/2008 Dernière mise à jour le 01/04/2008 à 05:56 TU
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Selon l’accusation, Ahmad Ghailani a reconnu avoir aidé à rassembler les explosifs qui ont servi à l’attentat contre l’ambassade américaine à Dar es Salaam en Tanzanie, le 7 novembre 1998.
Un attentat qui avait fait 11 morts et plus de 80 blessés, et qui avait eu lieu en même temps que celui de Nairobi. Une simultanéité, une organisation méticuleuse qui portaient la signature d’al-Qaïda.
Ahmad Ghailani a toujours affirmé qu’il ignorait à quoi devaient servir les explosifs. Mais il avait fui la Tanzanie pour le Pakistan, à la veille de l’attentat. C’est d’ailleurs au Pakistan qu’il a été arrêté, en 2004. Il y a passé deux ans au secret, dans une prison secrète de la CIA, avant d’être transféré à Guantanamo.
On lui reproche aussi d’avoir été, avant son arrestation, le cuisinier et le garde du corps d’Oussama Ben Laden.
Le Pentagone demande donc à ce qu’il soit jugé par un tribunal militaire. Il risque la peine de mort.
Mais la justice civile américaine le réclame également, depuis bientôt dix ans, dans le cadre de cette même enquête sur les attentats de 1998 contre des ambassades américaines en Afrique de l’Est.