par RFI
Article publié le 05/04/2008 Dernière mise à jour le 16/04/2008 à 11:13 TU
Le voilier français "Le Ponant", retenu au large des côtes somaliennes par des pirates.
(Photo : AFP)
Le plus souvent, ces pirates sont soit des pêcheurs, reconvertis dans le grand banditisme, soit des membres de clans, de milices locales, qui se sont aperçus qu'attaquer les navires au large des côtes, était plutôt rentable.
Leur principale motivation est l'argent ; ils prennent d'assaut des bateaux de marchandises, prennent en otage les équipages, et demandent une rançon. Une méthode qui marche, puisque la plupart des armateurs payent les pirates.
Le problème, c'est que ces criminels sont difficiles à stopper. Ils ont des moyens assez sophistiqués. Par exemple, ils se déplacent dans des petits bateaux rapides, utilisent des GPS, ils sont lourdement armés avec des lance-grenades et des armes automatiques.
Ils parviennent à attaquer des bateaux loin des côtes, parfois à plus de 300 kilomètres. Ce qui laisse à penser que les pirates disposeraient d'un cargo-mère, c'est-à-dire un navire de plus grande taille, d'où ils pourraient lancer leurs actions.
L'an dernier, dix-sept navires ont été attaqués. A tel point que le PAM, le Programme alimentaire mondial, craignait de devoir arrêter ses transports de marchandises humanitaires. Le PAM a même dû demander la protection de bateaux militaires étrangers pour escorter ses convois.
Cette situation fait aujourd'hui du golfe d'Aden, l'une des zones maritimes les plus dangereuses du monde.
A écouter
Ministre français de la Défense
« Pour l’instant, ce que nous essayons de voir, c’est où les pirates souhaitent aller, et donc, nous continuons à les suivre à distance. »
05/04/2008 par Mathieu Baratier
« L’état-major français se contente donc de suivre le Ponant, de le surveiller à l’aide de radars où à vue. »
05/04/2008 par Mathieu Baratier
«Il y aurait à bord de ce bateau (...) une dizaine de pirates et les 30 membres d'équipage : 20 Français et 10 Ukrainiens.»
05/04/2008 par Juliette Rengeval
Premier ministre français
«Ce que nous privilégions, c'est la protection de la vie des personnes qui sont à bord.»
05/04/2008 par i TELE