Article publié le 09/04/2008 Dernière mise à jour le 08/04/2008 à 23:56 TU
Le Falcon 50 français est stationné à l'aéroport militaire de Catam à Bogota depuis le 2 avril.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Cette fois, la réponse officielle des FARC est tombée et c'est le « niet » qu'ici tout le monde craignait. « La mission médicale française est irrecevable parce qu'elle n'a pas été concertée », dit le communiqué de la guérilla, daté du 4 avril. Le texte est apparu mardi midi sur le site de l'agence bolivarienne de presse. Les rebelles se gardent de critiquer la France. Pour eux, le coupable de toute cette affaire, c'est Alvaro Uribe.
« Le président colombien a fait preuve de mauvaise foi face à l'Elysée », dit le communiqué qui dénonce la « plaisanterie de mauvais goût » faite aux familles des otages.
Les FARC affirment que, si le gouvernement colombien avait accepté de démilitariser deux municipalités pour négocier, Ingrid Betancourt serait déjà libre. « Nous ne cédons ni au chantage, ni aux campagnes médiatiques », écrivent les guérilleros qui semblent ainsi démentir la rumeur concernant la santé déclinante d'Ingrid Betancourt. Rumeur qui avait poussé Paris à intervenir rapidement et sans concertation préalable.