par RFI
Article publié le 11/04/2008 Dernière mise à jour le 12/04/2008 à 11:47 TU
Le dénouement a eu lieu en deux temps.
Il y a eu la première phase, celle de la négociation, entre les pirates et l'armateur, une négociation à distance, par contact radio. Un protocole d'accord a été trouvé par ce biais.
Les pirates ont alors quitté Le Ponant, et les otages ont pu être récupérés. A ce stade pas un seul coup de feu n'a été tiré, précise le chef d'état major de l'armée française.
Les otages sont sains et saufs, ont confirmé les familles, reçues ce vendredi soir à l'Elysée par le président français. Des familles qui savaient, depuis leur première rencontre avec Nicolas Sarkozy il y a trois jours, que le dénouement avait toutes les chances d'être imminent.
Après la libération des otages, la France reconnaît avoir poursuivi les pirates sur la terre ferme, avec l'autorisation des autorités somaliennes. Grâce à des reconnaissances aériennes, l'armée avait repéré leur campement sur la côte.
Quatre hélicoptères sont entrés en action. Un tireur d'élite a visé le moteur de l'un des véhicules, un autre hélicoptère s'est ensuite posé pour appréhender les pirates.
Au total, six pirates sur les douze qui composaient le groupe ont été arrêtés. L'un d'entre eux a été légèrement blessé au pied, précise le porte-parole de l'armée. Mais ce soir, la présidence de la République dément catégoriquement que d'autres pirates ont été tués. Le gouverneur de la région somalienne concernée affirme, lui, avoir ramassé trois cadavres et huit blessés après l'opération française.
Ce qui est sûr c'est que les pirates arrêtés sont entre les mains des Français. Ils devraient être prochainement présentés à la justice française.
Chef d'état-major des armées
« Il n'y a eu aucun argent public versé dans cette affaire. »
« C'est un processus très délicat et difficile, mais il n'en faut retenir que le résultat : c'est-à-dire des hommes d'équipage qui pourront rentrer dans leur famille ce soir.»
Premier ministre français
« Nous allons demander que sous mandat de l'ONU, une force internationale puisse oeuvrer à la sécurité du transit maritime. »
12/04/2008 par Valérie Gas
Conseiller diplomatique du président Nicolas Sarkozy
« Il serait souhaitable que les Etats qui ne sont pas en mesure d'assurer eux-mêmes la sécurité de leurs eaux territoriales, ouvrent leurs eaux territoriales sur une base volontaire à toute opération comme celle du Ponant. »
12/04/2008 par Marie-Pierre Olphand