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FMI / Banque mondiale

L'Afrique résiste à la crise, mais plus pour longtemps

Article publié le 13/04/2008 Dernière mise à jour le 13/04/2008 à 22:53 TU

Le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn (d) et le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick.(Photo : Reuters)

Le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn (d) et le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick.
(Photo : Reuters)

Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale tiennent leurs Assemblées de printemps ce week-end à Washington. La crise financière américaine et ses répercussions sur les économies mondiales sont évidemment au centre des discussions. Le FMI remarque que les économies des pays en développement, et notamment les économies africaines, restent vigoureuses même si elles sont aussi menacées par la hausse des prix alimentaires.       

Avec notre envoyé spécial à Washington, David Baché

Selon les prévisions du FMI, la croissance africaine devrait atteindre 6,3% en 2008 et 6,4% en 2009. C'est le plus fort taux, depuis la décolonisation. Soutenu par la flambée des prix des matières premières et par l'ouverture croissante de ses économies, le continent résiste, pour le moment, assez bien à la crise économique mondiale.

Mais les répercussions pourraient, selon le FMI, se faire ressentir plus tard. A noter aussi, les forts écarts entre les pays exportateurs de pétrole et les autres. Surtout, le continent n’est pas épargné par la hausse des prix alimentaires. Le riz ayant par exemple, augmenté de 50% dans certains pays.

Abdoulaye Diop

Ministre sénégalais de l'Economie

« Nous avons de la terre disponible, nous avons les moyens pour mener des politiques alternatives en matière énergétique. C'est un créneau porteur [...] mais l'essentiel n'est pas d'abandonner les produits alimentaires. »

écouter 00 min 35 sec

13/04/2008 par David Baché

Ce samedi, le directeur général du FMI, s'est inquiété des risques économiques, humanitaires, mais aussi démocratiques liés à cette crise. Dominique Strauss-Kahn évoque les conséquences terribles qu’elle pourrait avoir sur le plan politique et notamment les risques que des guerres éclatent.

Pour y faire face, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, en appelle donc à la mise en place d'un « new deal alimentaire » et aux dons internationaux.

Dans certains pays, des mesures ponctuelles d'assouplissement fiscal, comme la suppression des taxes ou des droits de douane, ont déjà été mises en place avec l'assentiment exceptionnel du FMI.

Le fonds demande aussi au gouvernement de subventionner les populations les plus pauvres. Sur le plus long terme, le FMI et la Banque mondiale prônent l'augmentation des terres cultivées et de leur productivité.

Christine Lagarde

Ministre française de l'Economie

« On a évoqué à nouveau la situation économique internationale avec un débat de fond sur les questions alimentaires, qui ont un lien très étroit avec les désordres sur les marchés financiers. »

écouter 00 min 57 sec

13/04/2008 par David Baché

A écouter

Elisabeth Stewart

Porte-parole d'Oxfam, une confédération de 13 ONG

« La majorité des pays n'a aucune représentation au FMI (...) Il faut absolument que monsieur Strauss-Khan recommence tout de suite les réformes. »

13/04/2008 par David Baché

Ali Lamine Zeine

Ministre nigérien des Finances

« Le Niger ne fixe pas le prix de l'uranium, ni le niveau de production. Mais le Niger a fait le choix de diversifier ses partenaires. »

13/04/2008 par David Baché