par RFI
Article publié le 13/04/2008 Dernière mise à jour le 13/04/2008 à 23:03 TU
L'ancien président américain Jimmy Carter lors de sa rencontre à Jérusalem le 13 avril 2008 avec les parents du soldat israélien Gilad Shalit, capturé par des militants palestiniens en juin 2006.
(Photo : Reuters)
L'ancien président américain Jimmy Carter est arrivé dimanche soir en Israël, première étape d'une mission d'études au Proche-Orient qui devrait le mener dans plusieurs pays de la région. Cette visite suscite la polémique car Jimmy Carter souhaite discuter avec le Hamas. Les Etats-Unis et Israël demandent au prix Nobel de la paix de renoncer à son projet.
Jimmy Carter connaît bien le Proche-Orient. C'est sous son mandat en 1978 que les accords de Camp David avaient été négociés. 30 ans plus tard, le prix Nobel de la paix jette un pavé dans la mare en se déclarant prêt à discuter avec le Hamas. Il envisage de rencontrer cette semaine à Damas, Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du mouvement islamiste.
La perspective de cette entrevue suscite des grincements de dents aux Etats-Unis mais aussi en Israël. Depuis le coup de force du Hamas à Gaza l'année dernière, la communauté internationale s'efforce d'isoler les islamistes palestiniens. Une telle rencontre serait « honteuse », a fait savoir le ministère de la Défense israélien.
A Washington, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice avait déclaré vendredi : « J'ai du mal à comprendre ce qu'il y a à gagner à discuter de la paix avec le Hamas, alors que le Hamas est en fait le principal obstacle à la paix ». Jimmy Carter rétorque qu'il est important de ne pas rompre le dialogue.
« L'opinion israélienne estime que le gouvernement israélien lui-même doit entreprendre des négociations directes avec le Hamas. »
Par le passé, l'ancien président américain a déjà rencontré des dirigeants du Hamas, notamment en 2006 après la victoire électorale du mouvement. Jimmy Carter affirme qu'à l'époque, le Hamas était capable de souplesse. Il veut savoir si c'est encore le cas aujourd'hui.