Article publié le 18/04/2008 Dernière mise à jour le 18/04/2008 à 20:10 TU
L'ancien président américain Jimmy Carter (à gauche) et le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal.
(Montage : RFI)
Avec notre correspondant à Damas, Talal Al Atrache
Il s'agit d'une première : la visite de Jimmy Carter à Damas et sa rencontre avec le chef du Hamas réconforte les thèses syriennes, en dialoguant avec tous les protagonistes du conflit arabo-israélien sans exception.
Bien que la démarche de l'ancien président américain ait suscité la colère de l'administration Bush, elle inspire espoir et optimisme en Syrie qui mise sur l'arrivée des démocrates à la Maison Blanche, en novembre prochain.
A cet effet, Damas pourrait donner des signes de bonne volonté en encourageant le Hamas à faire preuve de souplesse.
Pour la Syrie, un succès même partiel de la mission personnelle de Jimmy Carter renforcerait, à Washington, le courant favorable à la reprise du dialogue syro-américain qui s'était avéré fructueux à l'époque de Bush père et de Bill Clinton.
Il est sans doute trop tôt pour évaluer les résultats de la visite de Carter, mais à Damas, une chose est sûre, la politique guerrière de l'administration Bush a démontré ses limites.
Désormais, la diplomatie fait graduellement son chemin.
Ancien ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis
« On ne peut pas discuter avec quelqu'un qui nie votre existence. »
Alors que l'initiative de Jimmy Carter de rencontrer Khaled Mechaal est très critiquée en Israël, le vice-premier ministre israélien Eli Yishaï a surpris tout le monde aujourd'hui en expliquant qu'il était lui aussi prêt à rencontrer le chef en exil du mouvement Hamas pour discuter d'un échange de prisonniers. Une position que ne comprend pas le docteur Meir Rozen, ancien ambassadeur aux Etats-Unis et qui a fait partie des équipes de négociations lors des accords de Camp David.