Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Bénin

Des élections locales, un test pour le pouvoir

par  RFI

Article publié le 20/04/2008 Dernière mise à jour le 20/04/2008 à 04:58 TU

Les résultats des élections locales sont spécialement attendus dans les villes de Cotonou, de Porto-Novo et de Parakou.(Carte : RFI)

Les résultats des élections locales sont spécialement attendus dans les villes de Cotonou, de Porto-Novo et de Parakou.
(Carte : RFI)

Quelque 4 millions d'électeurs béninois élisent ce dimanche1 435 conseillers communaux et municipaux et 26 000 conseillers de village et de quartier de ville. Plus de 2 000 observateurs nationaux et internationaux ont été accrédités pour veiller au bon déroulement des élections qui représentent un test pour le président Boni Yayi, élu triomphalement il y a deux ans. Les bureaux de vote ferment à 16h temps universel, 17h à Cotonou.

Ces élections représentent pour les forces politiques en lice, la passerelle idéale vers l’échéance présidentielle de 2011. Cet acquis va contrôler le plus grand nombre de communes.

Du côté du pouvoir, on l’explique par un besoin de cohésion entre pouvoir central et local afin de réaliser la vision du Bénin émergeant prônée par le chef de l’Etat. Pour les autres, il s’agit de barrer la route à un pouvoir qui veut tout contrôler, du sommet jusqu’à la base.

Dans la course, les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) se retrouvent seuls contre tous. Tous, ce sont les partis signataires de la déclaration commune fustigeant la gestion de Boni Yayi et les dissidents FCBE réunis au sein du G13. La bataille s’annonce très serrée à Cotonou, à Porto-Novo et à Parakou, les trois villes à statut particulier.

Si la Renaissance du Bénin de Nicéphore Soglo peut compter sur une éventuelle alliance avec le Parti du renouveau démocratique (PRD) d'Adrien Houngbédji, rien ne laisse entrevoir pour l’instant un éventuel retour du G13 au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent.

Un seul tour, un seul bulletin

C’est une première au Bénin, jamais le pays n’avait encore organisé en même temps les élections des maires, des chefs de quartiers et des villages. La journée sera un test électoral à double titre puisqu’au Bénin la décentralisation est très récente, et les toutes premières municipales du pays ce sont tenues il y a seulement cinq ans.

Comme la loi ne prévoit qu’un seul tour, tout doit se dérouler en une journée. Les bureaux de votes doivent ouvrir à 7 heures (heure locale), même si les horaires risquent de différer d’un lieu à l’autre.

En tout cas, chaque site doit rester ouvert durant neuf heures. Les électeurs trouveront face à eux un bulletin unique où seront imprimés les logos des partis des candidats. Ils devront simplement tamponner celui de leur choix.

La Commission électorale béninoise, la CENA, a essayé d’anticiper les problèmes en distribuant par exemple des lampes dans les bureaux en cas de délestage.

Par contre l’anonymat risque d’être sujet à caution, en effet à cause de son budget réduit, la CENA n’a pas pu fournir d’isoloir. Chaque bureau devra donc se débrouiller pour offrir un peu de discrétion aux votants.

A la clôture des bureaux il y aura un dépouillement public et un premier décompte, mais il faudra attendre plusieurs jours avant les résultats définitifs qui seront proclamés par la CENA.