Article publié le 21/04/2008 Dernière mise à jour le 22/04/2008 à 02:44 TU
Les autorités espagnoles ont dérouté la frégate Mendez Nunez, qui croisait en mer Rouge, pour s’approcher du thonier pris par les pirates dans les eaux somaliennes. Cette nouvelle attaque, qui n'a fait aucun blessé, intervient moins d’une semaine après la fin de l’affaire du Ponant. Il est une nouvelle fois question de rançon concernant les 26 membres d’équipage. Un navire de l'US Navy est présent sur la zone et l'Espagne pourrait acheminer des commandos via Djibouti où l'aide des français ou des américains pourrait être sollicitée.
Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« L’équipage serait en bonne santé et il n’y aurait aucun blessé ». C’est en tout cas ce qu’assurent les autorités espagnoles, des autorités évidemment très préoccupées depuis que dimanche, un thonier en provenance du Pays Basque a subi l’assaut de pirates, au large de la Somalie.
La peur de la piraterie aujourd'hui n'est pas encore assez forte pour dissuader les thoniers et les pêcheurs. Le marché japonais est très demandeur de thon et à des prix importants. L'appât du gain incite à aller pêcher dans des zones dangereuses.
Une réunion de crise a eu lieu à Madrid et un suivi est assuré. Le thonier longerait la côte somalienne vers le nord, à une vitesse de 9 nœuds, dans une région infectée de pirates.
Les 26 membres de l’équipage seraient donc en bonne santé, selon le patron espagnol du navire, qui a pu être joint par téléphone, par la radio nationale d’Espagne. D’après lui, les pirates sont uniquement intéressés par l’argent et seraient sur le point d’annoncer le montant de la rançon.
Sur place, la frégate espagnole, Mendez Nunez s’est rapprochée du thonier pris d’assaut, établissant un contact direct avec les pirates ; des pirates en pleine activité dans la zone ; le voilier de luxe français, le Ponant, en a fait les frais début avril, et très récemment un pétrolier japonais géant attaqué à la roquette.
«L'attaque a été menée loin des côtes somaliennes, avec un armement conséquent, notamment des fusils lance-grenades.»
La peur de la piraterie aujourd'hui n'est pas encore assez forte pour dissuader les thoniers et les pêcheurs. Le marché japonais est très demandeur de thon et à des prix importants. L'appât du gain incite à aller pêcher dans des zones dangereuses.
22/04/2008 par Benjamin Sèze