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Pakistan

La négociation plutôt que les armes

Article publié le 22/04/2008 Dernière mise à jour le 22/04/2008 à 12:03 TU

Le mollah Sufi Mohamad le 16 mai 1994.(Photo : AFP)

Le mollah Sufi Mohamad le 16 mai 1994.
(Photo : AFP)

Islamabad a bien remis en liberté Sufi Mohamad, l'un des plus grands chef talibans pakistanais. Une libération qui confirme la nouvelle orientation politique du gouvernement : la négociation plutôt que les armes. Un gouvernement qui rompt ainsi avec la ligne jusqu'ici tenue par le président Musharraf et soutenue par les Américains.

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

En libérant Sufi Mohamad, l’un des grands chefs talibans pakistanais, le gouvernement, élu en février, a voulu marquer sa nouvelle orientation politique. Pour régler la question de l’islamisme radical, les autorités d’Islamabad préfèrent à présent les solutions négociées aux solutions militaires.

Sufi Mohamad, à la tête d’une organisation extrémiste, est célèbre pour avoir réussi à envoyer une armée populaire combattre en Afghanistan contre les forces étrangères déployées dans le pays. C’est la raison pour laquelle l’homme avait été emprisonné par le régime du président Musharraf en 2002.

Pendant la détention du leader extrémiste, son gendre, le mollah Fazlullah a pris les rênes de l’organisation. Un gendre très connu ici au Pakistan car c’est ce chef militant qui a fomenté une rébellion sanglante pendant plusieurs mois contre l’armée pakistanaise dans la vallée de Swat.

Aujourd’hui, le nouveau gouvernement pakistanais entend signer des accords de paix avec Sufi Mohamad et espère obtenir la reddition des militants talibans de Swat. Mais il est très probable que le Mollah Fazllulah refuse de renoncer à son combat pour l’implantation de la charia dans la région. On s’attend donc à ce que des factions rivales voient le jour. Diviser pour mieux régner, c’est apparemment une solution qui pourrait tenter le gouvernement pakistanais.