Article publié le 22/04/2008 Dernière mise à jour le 22/04/2008 à 22:58 TU
Josette Sheenan, directrice du Programme alimentaire mondial, devant le 10 Downing Street, ce mardi 22 avril.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le sommet organisé par Gordon Brown sur la crise alimentaire aura été marqué par le cri d’alarme de Josette Sheeran. En la comparant à un « tsunami silencieux », la directrice du Programme alimentaire mondial voulait en effet que la communauté internationale mesure toute l’urgence de la situation.
Josette Sheeran a souligné que son organisation, comme la Banque mondiale, considèrent que le doublement des prix alimentaires ces trois dernières années risquent d’aggraver la pauvreté de pas moins de 100 millions d’Africains des pays à bas revenus. Et c’est pour cela qu’elle demande une action à haut niveau et sur une large échelle de la communauté internationale, centrée sur des solutions d’urgence, mais aussi à long terme.
En réponse directe, le ministère britannique du Développement international a indiqué ce mardi qu’il dégageait une aide de 37 millions d’euros et a confirmé le déblocage de 502 millions d’euros sur cinq ans pour l’aide à l’agriculture locale dans les pays pauvres.
Parallèlement Gordon Brown a appelé à une « révolution agricole », accompagnée d’un programme élevé d’aides aux producteurs pauvres.
En attendant, la réunion de Downing Street vise à jeter les bases d’un plan international d’actions. Ses conclusions devraient être présentées lors de la rencontre des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union européenne en juin et aux membres du G8 en juillet.
« Le système des subventions agricoles est dénoncé par certains eurodéputés qui l'accusent d'avoir déstabilisé les fragiles économies des pays du Sud. »
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