par RFI
Article publié le 23/04/2008 Dernière mise à jour le 23/04/2008 à 16:58 TU
Au Sénégal, Idrissa Seck à nouveau convoqué devant la Haute Cour de justice, ce mardi matin. On s’en rappelle, l’ancien Premier ministre et ex-bras droit du président Wade avait connu bien des déboires. Arrêté en juillet 2005 et détenu jusqu’à l’obtention d’une succession de non-lieux en janvier et février 2006, pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » et des accusations de malversations dans les chantiers dans sa ville de Thiès. Depuis beaucoup d’eau a coulé sous les pont. Après une succession de réconciliations avortées avec le président Wade, certains de ses proches évoquent un retour dans le giron du parti au pouvoi. Dans ce contexte, la Haute Cour de justice qui l’avait partiellement blanchi, a pourtant souhaité à nouveau l’entendre.
Idrissa Seck acclamé par ses partisans à la sortie de la Haute Cour de justice, comme un air de déjà vu, et comme lors de sa libération en février 2006 après sept mois de prison, il clame son innocence : « Ceux qui prient pour que j'ai un non-lieu total, je prie pour que leurs prières soient exaucées, puisque dans mon esprit et dan mon cœur, j'ai toujours bénéficié d'un non-lieu total, pour une raison très simple, c'est que je suis innocent de toutes les accusations formulées contre moi. ».
Aucune explication officielle pour l'instant pour cette convocation annoncée depuis plusieurs semaines par la presse, mais Boucounta Diallo, l'un des avocats d'Idrissa Seck affiche son optimisme : « Aucun élément nouveau présentement ne permet de remettre en cause les premières déclarations que nous avions eues à porter à l'attention de la presse, sur l'innocence de Monsieur Seck par rapport aux accusations portées contre lui. Maintenant notre rôle c'est de venir répondre, d’écouter, et s'il y a des éléments nouveaux, de les discuter. Peut-être de s'inquiéter s'il y a matière. Mais sachez que ceux qui sont sortis aujourd'hui sont sortis réconfortés par ce qu'ils ont vu, et toujours réconfortés comme cela a toujours été le cas , lorsqu'il s'est agi d'entendre Monsieur Seck. »
S'agit-il de blanchir définitivement Idrissa Seck , dans l'optique d'un retour dans le giron présidentiel comme l'affirme certains journaux, ou d'un nouvel épisode dans une affaire à rebondissement ? Les volte-faces ont été si nombreuses dans les relations entre l'ancien Premier ministre et le pouvoir sénégalais, que personne n'ose s'avancer trop loin dans les pronostics.