par RFI
Article publié le 23/04/2008 Dernière mise à jour le 23/04/2008 à 11:08 TU
Les rebelles des Forces nationales de libération n'ont pas dérogé à leurs habitudes. C'est vers 21 heures locales, mardi soir, que le premier obus est tombé sur la capitale burundaise Bujumbura. Au total, une dizaine d'obus de mortier et de Katioucha tirés par le dernier mouvement rebelle burundais. Un des obus a touché de plein fouet le bâtiment qui abrite la nonciature apostolique au Burundi.
Selon des sources diplomatiques, l'obus de Katioucha serait tombé dans la chambre du numéro deux de la représentation du Saint-Siège à Bujumbura, faisant beaucoup de dégâts matériels. Mais fort heureusement, selon les mêmes sources, la chambre était inoccupée à ce moment là.
Bujumbura vient ainsi de subir sa troisième attaque au mortier en moins d'une semaine. Une escalade de plus depuis l'offensive rebelle de jeudi. De nombreux diplomates se disent déçus. Le pouvoir burundais et les rebelles des FNL avaient promis lundi d'observer, immédiatement, une trêve. Une promesse non tenue.
L'aviation burundaise a bombardé mardi matin des positions rebelles situées dans les marais de la Rukoko, à une vingtaine de kilomètres au nord de Bujumbura.
« Les Forces nationales de libération avaient signé sous la contrainte l'accord de cessez-le-feu du 7 septembre 2006 et leur porte-parole n'a cessé de marteler que rien ne se ferait sans un accord de partage du pouvoir. [...] Mais le gouvernement fort de sa légimité électorale ne veut rien concéder à des rebelles perçus comme des rivaux. »