Onu / Géorgie/ Russie
Le drone de la colère
Article publié le 24/04/2008 Dernière mise à jour le 24/04/2008 à 02:39 TU
La Georgie est venue porter son différend face au Conseil de sécurité. Le pays accuse la Russie de vouloir annexer l'Abkhazie et l'Ossétie du sud, deux régions séparatistes. Moscou a récemment pris l'initiative d'établir des liens officiels, avec ces deux régions pro-russes. Mais la Russie, qui dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité, a nié toute intention hostile.
avec notre correspondant à New-York, Philippe Bolopion
La carte de la Géorgie et des pays limitrophes.
© Darya Kianpour/RFI
Le ministre des affaires étrangères géorgien, David Bekradze, a dénoncé les récentes mesures russes de rapprochement avec les régions séparatistes d'Abkhazie, et d'Ossétie du sud. Le ministre a également fait distribuer des photos sur lesquelles on voit ce qui serait un Mig russe abattre un drone du ministère de l'intérieur géorgien, au-dessus de l'Abkhazie. « Ces mesures sapent la souveraineté géorgienne », a-t-il dit, « elles mettent en danger la sécurité de la région ». Il s'agit selon lui des « signes alarmants d'une annexion rampante » par la Russie des deux régions pro-russes.
L'ambassadeur russe à l'Onu, Vitaly Churkin, a tenté de minimiser ces événements. D'après lui, Moscou n'a pas l'intention de reconnaître ces régions. Selon l'ambassadeur, ce n'est pas la Russie qui a abattu le drone géorgien, dont la présence au-dessus de l'Abkhazie était toutefois, à ses yeux, une provocation. Le ministre Géorgien n'a pas vraiment été rassuré par ces propos. Et il a rencontré une oreille sympathique de la France, du Royaume-Uni, des Etats-Unis, et de l'Allemagne. Dans une déclaration commune, ces pays se sont dits extrêmement préoccupés, par les initiatives russes, et ont fermement condamné toutes les activités qui risquent de provoquer une escalade des tensions.
