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France

L'armée française à la diète

par  RFI

Article publié le 24/04/2008 Dernière mise à jour le 24/04/2008 à 03:59 TU

La réforme en marche, en France. Après la carte judiciaire, puis hospitalière, voici la carte militaire. Dans la cadre de la « modernisation » du ministère de la défense, une trentaine de garnisons devraient être supprimées- ce qui provoque déjà quelques vagues.

Aucune arme ne devrait échapper à la modernisation( Photo : AFP )

Aucune arme ne devrait échapper à la modernisation
( Photo : AFP )

Un « effort sans précédent », supérieur à ce qui avait été demandé aux armées lors de leur professionnalisation, dans les années 90 : c'est le ministre de la Défense, Hervé Morin qui le reconnaît lui-même, dans une lettre au chef du gouvernement, publiée par le quotidien Le Monde.

Comme dans le reste de la fonction publique, 6 000 postes militaires seront supprimés chaque année : une quarantaine de milliers sur les six ans de la prochaine loi de programmation, sans compter une saignée au sein du personnel civil de la défense, ce qui fait dire à la Fédération des travailleurs de l'Etat qu'il s'agit d'une « vaste opération de destruction des fondements du ministère ».

Effort doublé, ajoute le ministre Morin, d'une « modification considérable des implantations », avec une densification du réseau des bases, et l'abandon probablement d'une trentaine de garnisons, notamment au nord et à l'est du pays, ce qui a amené le député Guy Tessier, président de la commission de la Défense à l'Assemblée nationale, à réclamer une concertation avec le parlement, sur le rythme, le coût, et les conséquences de ces restructurations.

Dans sa lettre au Premier ministre, Hervé Morin, conscient de la montée des critiques, demande d'ailleurs, la mise en place rapide des « outils d'accompagnement social » sans lesquels cette réforme pourrait avoir du mal à passer.