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Afrique

100 milliards de CFA pour l'agriculture

par  RFI

Article publié le 24/04/2008 Dernière mise à jour le 24/04/2008 à 07:06 TU

Réunion d'urgence hier à Abidjan pour tenter de remédier à la hausse des prix des denrées alimentaires. Les huit ministres des finances de l' Union économique et monétaire ouest-africiane ont décidé de réunir une somme de 100 milliards de Francs CFA afin de développer sa politique agricole et de résoudre ainsi l'équation entre offre et demande.

Aider l'agriculture africaine pour lutter contre la vie chère.(Photo : AFP)

Aider l'agriculture africaine pour lutter contre la vie chère.
(Photo : AFP)

Développer la politique agricole en Afrique de l'Ouest pour juguler la hausse des prix des denrées alimentaires, c'est l'idée qui a surgi de cette réunion d'urgence à Abidjan.

Au cours d'une conférence de presse, à l'issue de la réunion, le ministre des finances ivoirien Charles Diby Koffi a indiqué que la somme de 100 milliards de France CFA (152 millions d'euros) allait être mise à la disposition de la Banque ouest-africaine de développement : 40 milliards proviendront des efforts fournis par la commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, de la Banque ouest-africaine de développement, et de la Banque centrale des Etats d'Afrque de l'ouest. 

L'autre partie, 60 milliards proviendra de la mobilisation de fonds de la FAO (agence onusienne pour l'alimentation et l'agriculture), de la Banque africaine de développement, ou encore des institutions financières internationales, comme le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale.

Une somme répartie sur 3 ans

Une manne qui sera repartie sur les trois prochaines années selon des conditions qui n'ont pas encore été précisées. L'objectif est de rendre l'agriculture ouest-africaine « compétitive ». Ce fonds devrait entre autres servir à assurer l'accès aux semences pour les paysans, notamment en période de soudure.

Produire plus, donc pour répondre à la demande sans produire trop, a néanmoins mis en garde Charles Diby Koffi afin de ne pas ne pas trop faire chuter les prix, auquel cas on arriverait à un autre problème de rentabilité chez les producteurs.

Pour le moment, on est loin de cette situation. Reste à savoir si les effets de cette mesure financière seront suffisamment rapides pour apaiser la colère des consommateurs ouest-africains.