Article publié le 25/04/2008 Dernière mise à jour le 25/04/2008 à 02:04 TU
Tentative d'apaisement entre la France et la Chine. Les deux émissaires français, Christian Poncelet, le président du Sénat, et Jean-Pierre Raffarin, l'ancien Premier ministre, ont rencontré jeudi le président Hu Jintao, et transmis le message de Nicolas Sarkozy. Une démarche destinée aussi à relancer le dialogue entre la Chine et le Dalaï Lama, mais pour l'instant, les resultats semblent encore très incertains.
avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
L'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin (G), le Président du Sénat français, Christian Poncelet (C), et le Président chinois Hu Jintao (D).
Il y avait urgence à enrayer la spirale des tensions entre la France et la Chine. C'est en partie chose faite avec ces premiers contacts au plus haut niveau. La délégation, conduite par le président du Sénat, accompagné de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et quelques sénateurs, a été reçu pendant près d'une heure par le N° 1 chinois et son Premier ministre. Ces premiers entretiens, depuis les événements au Tibet et la vague anti-française en Chine, ont surtout permis à chacun de préciser ses attentes.
Coté Français, on a souligné la volonté de maintenir et renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays. Les émissaires français ont aussi souhaité l'ouverture d'un dialogue entre la la Chine et le Dalaï Lama, la France est même disposée à apporter sa contribution. Une offre accueillie avec encore beaucoup de réserve par le président Hu Jintao, qui a d'emblée posé ses conditions : pas de violence, pas de sécession, et pas de sabotage des Jeux. Cette ouverture du dialogue n'est donc pas pour tout de suite.
Quant à la relation avec la France, Hu Jintao n'a pas manqué de « regretter, une nouvelle fois, les événements qui ont heurté les sentiments chinois ». Manifestement, les dirigeants chinois attendent plus de la part de la France, à commencer par l'assurance que Nicolas Sarkozy sera bien présent à la cérémonie d'ouverture des Jeux.
Ancien Premier ministre français
« Les autorités chinoises nous ont dit que ce qui c'était passé n'était pas de nature à changer le cours de nos relations et qu'elles n'étaient pas fermées à un dialogue avec les Tibétains à trois conditions : pas de sécession, pas de violences, pas de sabotage des jeux. Ces conditions ne semblent pas inaccessibles »
Président du Sénat français
« Le président Hu Jintao a fait savoir que le dialogue existait... il peut donc reprendre... la France est disposée à apporter sa contribution dans le cadre du partenariat stratégique ».