par RFI
Article publié le 25/04/2008 Dernière mise à jour le 30/04/2008 à 08:59 TU
Ce 25 avril 2008 est devenu la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cette maladie est la plus importante au monde tant par la mortalité qu’elle induit que par ses conséquences socio-économiques. Le paludisme tue 3000 personnes par jour, 3 milliards et demi d’habitants sont menacés dans une centaine de pays. La science avance, et les moyens de protection existent, mais les populations touchées manquent souvent de moyens pour se les procurer.
Moustiquaires et vaccin
Pour protéger les populations, on généralise l’usage de moustiquaires traitées à un insecticide qui agit entre trois et cinq ans. L’objectif est de distribuer 200 millions de ces moustiquaires en Afrique pour couvrir 80% de la population exposée.
Enfant perfusé.
(Photo : Julien Chraibi/ Sanofi-Aventis)
En attendant un vaccin, il y a aussi les médicaments mais le parasite développant très vite des résistances, il faut donc sans cesse en modifier la composition. Médicaments et moustiquaires coûtent cher aux populations.
Des pays arrivent à faire reculer le paludismeOn constate des progrès fulgurants dans des pays comme le Vietnam, l’Ethiopie ou le Brésil, où ces moyens de protection sont distribués à grand échelle et gratuitement. Des initiatives qu’il faut généraliser pour l’association « faire reculer le paludisme » parrain de l’événement. Son objectif est à la hauteur de ses ambitions : réduire de moitié la charge du paludisme dans le monde d’ici à deux ans.
Ancienne ministre de la Santé du Bénin
« La plupart des malades vivent dans les communautés et n'ont pas accès au système sanitaire classique. Il faut leur apporter les soins en mettant l'accent sur les relais communautaires et les combinaisons thérapeutiques ».
« La recherche pharmaceutique brésilienne a mis sur le marché sans brevet, un nouveau médicament dont les résultats s'avèrent concluants».
Yannick Jaffré, chercheur, a passé plus de 20 ans en Afrique, notamment dans les pays du Sahel. Les efforts en matière de lutte contre la maladie portent leur fruit mais pour ce chercheur, il faut davantage s’interroger sur la manière dont les populations sont contaminées par le vecteur et sur les pratiques de soins des populations. Répondre clairement à des questions précises permettra d’être plus efficace à long terme.