par RFI
Article publié le 25/04/2008 Dernière mise à jour le 25/04/2008 à 07:51 TU
De plus en plus de voix s'élèvent contre le régime de Robert Mugabe. Le prix Nobel de la Paix, l’ancien archevêque anglican du Cap, Desmond Tutu, a appelé l’Union africaine à sortir de sa torpeur. La puissante centrale syndicale sud-africaine indique que : « le gouvernement de Mugabe est illégal », enfin la secrétaire d’Etat adjointe américaine, Jendayi Frazer, en tournée dans la région, souhaite que le Zimbabwe fasse l’objet d’un débat au sein du Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Mme Jendayi Frazer, secrétaire d'État adjointe chargée des affaires africaines.
( Photo : Usinfo.State )
La visite de Jendayi Frazer a visiblement agacé Pretoria. Tout d’abord sa rencontre avec un ministre de Thabo Mbeki n’a été confirmée que tard dans l’après-midi par les autorités sud africaines et seulement suite aux demandes pressantes des journalistes.
Ensuite, Madame Frazer a déclaré que Washington était de plus en plus préoccupé par l’escalade de la violence et les abus des droits de l’homme dans l’ancienne Rhodésie du Sud, et que la situation méritait d’être débattue au sein du conseil de sécurité des Nations unies.
L' affaire du cargo chinois
Le président sud-africain estime qu’il n’y pas de crise au Zimbabwe et la semaine dernière à New York il n’a même pas mentionné le Zimbabwe dans son long discours en tant que président temporaire du conseil de sécurité justement. Et puis, la secrétaire d'Etat adjointe américaine aux Affaires africaine a pris le soin de féliciter les syndicats de dockers sud-africains pour avoir menacé de boycotter le déchargement d’armes à bord du cargo AN Yu Jiang destiné au Zimbabwe.
Le président Mbeki n’avait pas souhaité intervenir dans cette affaire, cela n’a pas empêché Washington et Londres de déployer leurs puissances diplomatiques pour que le chargement n’atteigne pas le Zimbabwe.
Les Etats-Unis saluent la victoire de Tsvangirai
Enfin Jendayi Frazer a déclaré qu’elle était presque certaine que Morgan Tsvangirai avait remporté l'élection présidentielle dès le premier tour; de là à demander ouvertement à Mbeki et à ses homologues de la sous-région d’inviter Robert Mugabe à quitter le pouvoir, il n’y a qu’un pas.