par RFI
Article publié le 28/04/2008 Dernière mise à jour le 29/04/2008 à 03:30 TU
Bernard Kouchner (d), lors de sa précédente visite à Bogota, en compagnie du président Alvaro Uribe (g), le 21 février 2008.
(Photo : Reuters)
Il n'y a pas eu la moindre évolution favorable depuis le fiasco de début avril, lorsque la dernière mission envoyée par Paris en Colombie a été contrainte de revenir bredouille.
La situation est totalement bloquée, et les différents acteurs ont, de plus, éprouvé le besoin de le rappeler à la veille de l'arrivée de Bernard Kouchner : les FARC ont redit que les libérations étaient terminées et le président Uribe refuse toujours de confier une nouvelle médiation à Hugo Chavez.
Quant au président vénézuélien, il a répété que, depuis la mort de Raul Reyes, il n'avait plus de contact avec la guérilla. C'est pourtant sur lui que continue à reposer l'espoir des proches, encouragés d'ailleurs par les rebelles qui, quoique fermant toutes les portes, suggèrent que chef de l’Etat vénézuélien demeure le seul interlocuteur possible, parce qu'il traite les FARC en force belligérante et non en terroristes.
Un statut que serait également prêt à leur concéder à Quito Rafael Correa, pourtant trop fâché contre l'armée colombienne, venue tuer Raul Reyes sur le sol équatorien, pour jouer un rôle positif.
La diplomatie française sait, elle aussi, qu'il lui faut avant tout réintroduire dans le jeu Hugo Chavez, et pour cela tenter de réconcilier les trois pays voisins. D'où cette visite de bons offices inaugurée par l'étape la plus difficile, celle de Bogota, où Bernard Kouchner ne sera écouté que par courtoisie, à en croire son homologue colombien.