Article publié le 02/05/2008 Dernière mise à jour le 02/05/2008 à 03:18 TU
Avec notre correspondant à Amman, Nazim Ayadat
Entre 3 et 4 millions d'Irakiens ont fui les combats et une situation économique très difficile depuis l'intervention américaine de 2003. C'est l'équilibre de toute la région qui est touché.
(Carte : T. Bourdeau / RFI)
C’est dans le but de juguler l’afflux des réfugiés irakiens aux frontières que le gouvernement a décidé de leur imposer des visas. Il ne s’agit pas de fermer toutes les portes, mais de réguler l’arrivée des Irakiens, a déclaré le porte-parole du gouvernement, qui a qualifié la mesure de « difficile à prendre », compte tenu des conditions en Irak.
Toutefois, avant même que le visa ne devienne obligatoire, l’entrée sur le territoire jordanien était déjà compliquée. Les hommes entre quatorze et soixante ans par exemple se voyaient souvent refuser l’asile, et parfois étaient séparés de leur famille.
Avec la nouvelle loi, tous les candidats irakiens à l’entrée en Jordanie devront désormais être en possession d’un passeport « dernière génération », et remplir une demande de visa auprès de l’ambassade de Jordanie à Bagdad.
Depuis 2003, la Jordanie a accueilli plusieurs vagues successives de réfugiés. Aujourd’hui, le royaume compte entre 500 000 et 750 000 Irakiens, et les structures économiques et sociales du pays sont soumises à rude épreuve. Les nouveaux venus ont besoin de logements, d’hôpitaux, et d’accès à l'eau. Les autorités hachémites assurent qu’elles ne peuvent faire face seules à ces besoins.
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