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Birmanie

Un typhon dévaste le coeur du pays

par  RFI

Article publié le 04/05/2008 Dernière mise à jour le 05/05/2008 à 05:21 TU

Un homme marchant dans le centre de Rangoon où un arbre a été déraciné par le typhon Nargis, le 3 Mai 2008.(Photo : Reuters)

Un homme marchant dans le centre de Rangoon où un arbre a été déraciné par le typhon Nargis, le 3 Mai 2008.
(Photo : Reuters)

Le typhon Nargis a fait plus de 350 morts et 100 000 sans abris en Birmanie selon le premier bilan officiel fourni par le ministère de l'Information. C'est le sud et le centre du pays qui ont été le plus durement frappés par ce cyclone de catégorie 3. La junte militaire a décrété l'état de catastrophe naturelle dans 5 régions du pays dont la capitale Rangoon.

Avec notre correspondante en Thaïlande, Marie Normand

 

« Une véritable zone de guerre »... voilà comment un diplomate occidental résumait la situation à Rangoon plus de 24h après le cyclone. Bien que le soleil ait fait sa réapparition dimanche, l'ancienne capitale birmane offre toujours un spectacle de désolation.

Les autorités birmanes tentent d’évaluer l’ampleur du désastre. Dans les 5 régions sinistrées, l’armée et la police ont été déployées- un peu tard selon certains- pour commencer les opérations de déblayage.

Câbles arrachés, arbres déracinés, des résidents français de Rangoon, très choqués, expliquent que les rues de la capitale économique ont des airs de champ de bataille. Plusieurs bâtiments se sont effondrés et les habitants n’ont plus l’eau, l’électricité ni le téléphone.

Hervé Fléjo, directeur d'une agence de tourisme basée à Rangoon

« Les maisons qui se trouvent aux alentours de Rangoon, qui ne sont que de bois et de bambou, ont pratiquement toutes disparu : tout est dévasté. »

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04/05/2008 par Nicolas Vescovacci


Depuis samedi, le prix de nombreuses denrées alimentaires aurait également doublé selon plusieurs témoignages.

Une Birmane, jointe à Rangoon, s’inquiète quant à elle du sort des habitants du delta de l’Irrawady, à 220 kms au sud-ouest de la capitale. C’est dans cette région déshéritée, où très peu de logements sont en dur, que le plus grand nombre de victimes a été enregistré. D’après les autorités, plus de 20 000 maisons ont été emportées par des vents allant jusqu’à 200 kms/h.

Les médias officiels rapportent des destructions importantes dans deux villes, Laputta et Kyaik Lat. Là, 70% des maisons auraient été complètement rasées faisant un grand nombre de victimes.

Les généraux birmans se sont réunis pour évaluer les dégâts et organiser les premiers secours.

Mais on est encore loin de pouvoir faire le bilan complet des dégâts et de connaître le nombre définitif de victimes, car les autorités peinent à contacter tout un ensemble de communautés isolées le long de la côte du golfe du Bengale