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Birmanie

Les Birmans attendent toujours de l'aide après le cyclone Nargis

Article publié le 05/05/2008 Dernière mise à jour le 05/05/2008 à 16:05 TU

Plus de 10 000 morts, 3 000 disparus et des centaines de milliers de Birmans privés de tout : les habitants attendent toujours des secours après le passage du cyclone Nargis, qui a touché 5 régions et particulièrement affecté le delta de l'Irrawaddy (sud-ouest). Malgré les dégâts, la junte maintient le référendum sur la nouvelle Constitution, prévu samedi, selon le quotidien officiel New Light of Myanmar.

Le cyclone Nargis, de catégorie 3, a tué plus de 200 personnes rien qu'à Rangoon, la principale ville du pays. (Photo : Reuters)

Le cyclone Nargis, de catégorie 3, a tué plus de 200 personnes rien qu'à Rangoon, la principale ville du pays.
(Photo : Reuters)

 Avec notre correspondante à Bangkok , Marie Normand

Dans certaines localités, plus de 75% des logements ont été détruits. Des centaines de milliers de Birmans se retrouvent sans toit, mais aussi sans eau potable, sans électricité et sans téléphone.

Coupée du monde depuis le passage du cyclone Nargis, la population attend de pied ferme l’aide promise par la junte, d’autant que les prix de l’essence et des denrées de première nécessité ont au moins doublé depuis samedi. Des pillages auraient aussi été commis la nuit dernière dans certains magasins de Rangoon.

La police et l’armée ont été déployées dans les zones sinistrées, mais c’est une aide ni visible ni suffisante, selon les témoignages de Birmans sur place, à quelques jours d’un projet de référendum historique sur la Constitution qui n’a pour l’instant pas été reporté.

Tous les regards se tournent maintenant vers la junte au pouvoir, car par le passé celle-ci a déjà refusé plusieurs fois l’aide de la communauté internationale. L’ONU se dite prête à intervenir, des équipes de secours sont mobilisées, mais l’organisation attend toujours l’accord du gouvernement birman.

A écouter

Hervé Fléjo, directeur d'une agence de tourisme basée à Rangoon

« Les maisons qui se trouvent aux alentours de Rangoon, qui ne sont que de bois et de bambou, ont pratiquement toutes disparu : tout est dévasté. »

04/05/2008 par Nicolas Vescovacci