par Bruno Daroux
Article publié le 05/05/2008 Dernière mise à jour le 05/05/2008 à 22:10 TU
Poignée de main entre Nicolas Sarkozy et George W. Bush lors de la conférence de presse à Washington.
(Photo: Reuters)
En politique étrangère aussi, Nicolas Sarkozy a voulu imposer une rupture. De fait, la conduite et les objectifs de la diplomatie française ont été modifiés en substance. Pas toujours aussi loin que proclamés initialement, comme pour la politique africaine. Mais de manière frappante tout de même. Avec un double souci: le pragmatisme et l'efficacité.
En témoignent: le règlement de la crise des infirmières bulgares, l'accueil réservé au colonel Kaddaffi, les félicitations adressées à Vladimir Poutine pour ses succès electoraux, le dialogue difficile, renoué puis rompu, avec la Syrie. les visites en Chine, en Tunisie.
La ténacité fait aussi partie de la volonté élyséenne, comme dans le cas des efforts déployés pour obtenir la libération d'Ingrid Bétencourt - jusqu'ici sans succès.
Depuis un an, le nouveau président se voit par ailleurs reprocher d'enterrer l'héritage gaulliste. On le dit atlantiste. Pas si simple.
Nicolas Sarkozy a une conviction: la France est une démocratie qui appartient au camp occidental. Elle doit donc se ranger aux côtés de ses alliés et lutter contre les ennemis de la démocratie, d'où le rapprochement marqué avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou Israël; d'où l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan.
La France reste indépendante, mais elle est désormais fidèle à ses alliés. Au risque de perdre la spécificité de la position française dans le monde. Mais avec la certitude de gagner en clarté dans le message délivré.