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Nicolas Sarkozy: un an de présidence

Sarkozy l'Africain

par Christophe Boisbouvier

Article publié le 05/05/2008 Dernière mise à jour le 05/05/2008 à 21:57 TU

Nicolas Sarkozy rend visite au président sénégalais Abdoulaye Wade à Dakar le 26 juillet.(Photo : Reuters)

Nicolas Sarkozy rend visite au président sénégalais Abdoulaye Wade à Dakar le 26 juillet.
(Photo : Reuters)

Parmi les nombreuses promesses du candidat Sarkozy, pendant la campagne électorale, figurait « la rupture » dans les relations franco-africaines. Un an après, peut-on parler de rupture?

Sur le terrain militaire, on peut parler, sinon de rupture, du moins d'évolution. La révision des accords de défense, cela signifie sans doute la fermeture prochaine d'une ou deux bases militaires françaises en Afrique. On pense à Abidjan et à plus long terme à Ndjamena.

En revanche, sur le terrain politique, pas de rupture en vue. Juste après son élection, Nicolas Sarkozy a bien essayé de prendre quelque distance avec de vieux amis comme Omar Bongo. Symboliquement, c'est Helen Johnson Sirleaf qui a été le premier chef d'Etat africain reçu à l'Elysée.

Mais très vite, les vieux réflexes de la « Françafrique » ont repris le dessus. En juillet, première tournée africaine chez deux amis parmi les plus fidèles, le Sénégalais Abdoulaye Wade et précisément le Gabonais Omar Bongo. Et en mars dernier, limogeage du ministre de la coopération Jean-Marie Bockel coupable d'avoir épinglé Omar Bongo. Toujours lui...

Il y a deux ans, dans un discours à Cotonou, le candidat Sarkozy s'engageait à se débarrasser des réseaux d'un autre temps et des émissaires officieux.

Aujourd'hui, l'un de ces émissaires, l'avocat Robert Bourgi, se félicite ouvertement dans le journal Le Nouvel Observateur d'avoir eu la peau de Jean-Marie Bockel et de traiter directement avec le secrétaire général de l'Elysée, le très influent Claude Guéant.