par RFI
Article publié le 07/05/2008 Dernière mise à jour le 06/05/2008 à 22:30 TU
Le nord du Mali se trouve de nouveau sous tension en raison d'attaques contre l'armée. Un groupe de Touaregs a attaqué, mardi matin, une caserne à Djabaly, sur le fleuve Niger. Dans la nuit, des tirs ont été entendus à proximité du camp militaire de Aguel'hoc, plus au nord, entre Kidal et la frontière algérienne. Ces attaques ne sont pas revendiquées par le chef du principal groupe rebelle touareg, Ibrahim Ag Bahanga, lequel déclare, pour l'instant, respecter la trêve établie le 25 avril dernier.
C'est une attaque surprise à bord de quatre véhicules. Un groupe de Touaregs armés débarquent notamment au camp militaire de la localité de Diabaly, située dans la région de Ségou.
Très rapidement, des coups de feu nourris sont entendus. L'armée défend ses positions, les assaillants ripostent. Un militaire est tué. Les assaillants rebroussent par la suite chemin, ils emportent des armes et des munitions.
Vingt kilomètres plus loin, dans la localité de Dogofiri, le groupe armé saccage des boutiques et arrache des véhicules appartenant à des civils. On ne connaît pas, pour le moment, l'identité et les motivations de ce groupe armé.
En attendant, des élus et des notables de la région de Kidal sont catégoriques. Ils viennent de contacter Ibrahim Ag Bahanga, le chef du principal groupe de rebelles connu dans le nord : il n'est pas l'auteur de l'attaque, et il affirme respecter la trêve en cours.
Reste donc d'autres pistes en forme d'interrogation. S'agit-il de partisans de l'officier touareg retrouvé assassiné récemment à Kidal et qui demandent que la lumière soit faite sur ce crime ? Ou bien s'agit-il d'un groupuscule créé pour prendre date, question de peser lors des négociations futures pour le retour définitif à la paix dans le nord du Mali ?