Israël
Fête pour les uns, Nakba pour les autres...
Article publié le 07/05/2008 Dernière mise à jour le 20/05/2008 à 10:09 TU
Nos correspondants et envoyés spéciaux vous font vivre les commémorations du 60e anniversaire d'Israël sur notre antenne. Mais pour les arabes israéliens et les Palestiniens, ces journées n'ont pas un goût de fête. Retrouvez et ré-écoutez nos reportages ci-dessous. Un dossier enrichi durant tout le mois de mai.
Israël a commencé mardi 6 mai au soir à observer le Jour du souvenir consacré à ses soldats tués durant les conflits armés qui jalonnent les soixante ans de son histoire.
Début des célébrations du 60e anniversaire
« Il est 20H00, conformément au calendrier hébraïque selon lequel une journée de 24 heures commence à la tombée de la nuit, c'est le début du Jour du Souvenir. »
Ce Jour du Souvenir est un moment où, comme des milliers d'autres Israéliens, le célèbre poète Haïm Goury a l'habitude de se recueillir et de se souvenir. Et des souvenirs, cet ancien combattant de la guerre d'indépendance en a plein, ainsi que des regrets.
Les regrets d'un poète combattant
Beaucoup de rescapés de la Shoah sont tombés dans la guerre de 48.
Retour 60 ans en arrière. Le 14 mai 1948, dans le hall du musée de Tel Aviv, en fin d'après-midi, David Ben Gourion lit la déclaration qui annonce la création de l'Etat d'Israël.
Plusieurs dizaines de personnes avaient été conviées ce jour là pour voter pour ou contre l'indépendance. Arieh Handler était l'un de ceux là. C'est le dernier survivant des participants de cette cérémonie et il se souvient de cette journée historique.
Souvenirs d'un jour d'indépendance
« A ce moment-là, j'avais l'impression que quelque chose d'incroyable était en train de se créer. »
Ce 60e anniversaire d’Israël donne lieu à des festivités officielles et populaires dans tout le pays, notamment mercredi 7 mai au soir à Jérusalem, comme à Tel-Aviv.
Feux d'artifices à Jérusalem.
(Photo : Catherine Monnet)
Feux d'artifices, concerts et beaucoup de jeunes gens dans les rues. Le drapeau israélien est omniprésent.
Quelques gadgets édités pour l'occasion ont également fait recette.
Mais tout le monde ne se réjouit pas forcément, y compris au sein de la population juive israélienne, ainsi que le prouve ce reportage à Méa Sharim à Jérusalem, un quartier où des enfants s'en prennent aux symboles israéliens, ce qui révèlent l'animosité d'une partie du monde ultra-orthodoxe à l'égard de l'Etat d'Israël.
La défiance des ultra-orthodoxes
« Méa Sharim, le quartier le plus religieux de Jérusalem... »
Au delà des ultra-orthodoxes, pour 20% de la population israélienne, cette fête correspond à la Nakba, la catastrophe... Moment de joie pour les uns, moment douloureux pour les autres, depuis 60 ans, cet anniversaire est commémoré de façon complétement opposée dans les écoles juives ou palestiniennes. Mais dans les rares écoles mixtes du pays, des professeurs -juifs et arabes- tentent de réconcilier l'histoire.
Reportage dans une « école mixte » israélienne
« Ici l'égalité et la coexistence sont les maitres-mots depuis 10 ans »
L'immigration juive en Israël
A l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, une cérémonie est organisée en l'honneur de 400 personnes venues de 23 pays différents.
Coup de projecteur aujourd'hui sur Israël, où les idéaux socialistes des pionniers des kibboutz ont laissé place, 60 ans après, à une fracture sociale flagrante.
La fracture sociale israélienne
Israël est un pays qui se porte économiquement merveilleusement bien alors que le tissu social est en lambeaux. Vous avez un Israël extrêmment riche et un Israël en voie de développement.
Le kibboutz : du mythe fondateur au déclin
Ce kibboutz a été créé en 1912, c'est le premier kibboutz d'Israël où chacun donnait selon ses possibilités et recevait selon ses besoins.
La Nakba, c'est la catastrophe de l'Etat non créé, des terres perdues et des maisons spoliées qu'espèrent toujours retrouver, 60 ans après, leurs propriétaires palestiniens. Rencontre entre Béatrice Abesche, une femme palestinienne et l'actuel propriétaire de sa maison, spoliée en 1948.
La Nakba
Début 1948, une bombe est déposée devant la maison. Des membres de la Haganah, qui allait devenir l'armée israélienne, conseillent à la famille de quitter les lieux pour sa propre sécurité.
Groupes minoritaires en Israël, ils appellent à une cohabitation pacifique avec les arabes et prennent leurs distances avec l'Etat israélien.
Rencontre avec des juifs orthodoxes antisionistes
A partir du moment où tu dis que le sionisme est une erreur, on peut vivre en paix avec les arabes. Le sionisme ne peut apporter que des problèmes, c'est une catastrophe pour toute l'humanité.
Dossier spécial
Reportages
L’industrie des hautes-technologies en Israël
Israël, terre promise de la haute-technologie, [...] c'est le résultat d'une politique publique qui remonte aux origines de l'Etat hébreu.
08/05/2008 par Nicolas Falez
