Article publié le 08/05/2008 Dernière mise à jour le 08/05/2008 à 05:19 TU
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Carlos Mario Jimenez, alias Macaco, escorté par des policiers colombiens avant son extradition vers les Etats-Unis, le 7 mai 2008 à Bogota.
(Photo : Reuters)
Macaco, le macaque, a déjà avoué dans son pays plus de 500 assassinats. « Massacrer des gens est pire que de trafiquer de la cocaïne », rappellent les familles des victimes du paramilitaire.
Les familles des victimes ne voulaient pas que Macaco soit extradé aux Etats-Unis. Elles craignent qu’il ne négocie un accord avec la justice américaine.
A Washington, le sous-secrétaire d’Etat, Tom Shannon, s’est voulu rassurant. Il a promis que les victimes colombiennes seraient écoutées et que Macaco serait puni pour les crimes de lèse-humanité qu’il a commis.
Macaco, d’abord trafiquant de drogue, avait pris la tête au début des années 2000 d’une des plus sanglantes milices d’extrême droite du pays, le Bloc central Bolivar.
L’homme et ses troupes ont officiellement rendu les armes en 2006 mais depuis sa prison, Macaco a continué à diriger son organisation mafieuse et à exporter de la cocaïne aux Etats-Unis. C’est pourquoi les autorités colombiennes ont décidé de l’extrader, d’autres chefs paramilitaires pourraient suivre.