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Israël

Réjouissances en bleu et blanc

Article publié le 08/05/2008 Dernière mise à jour le 08/05/2008 à 16:31 TU

Les Israéliens célébraient jeudi la Fête de l'indépendance en organisant les traditionnels pique-niques dans les parcs, sur les plages ou dans leurs jardins. Selon la radio publique, ils s'apprêtaient à consommer 13 millions de hamburgers, steaks et saucisses. Sauts de parachutistes, parades aériennes et maritimes, ainsi qu'un concours de connaissance biblique devaient également marquer ce 60e anniversaire de la création d'Israël.

Des Israéliens assistent à une parade aérienne à Tel Aviv, le 8 mai 2008.(Photo : Reuters)

Des Israéliens assistent à une parade aérienne à Tel Aviv, le 8 mai 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyé spécial à Jérusalem, Nicolas Falez  

C’est la tradition ici : on fête Yom Hatz Maout, le jour de l’Indépendance, autour d’un pique-nique souvent accompagné d’un barbecue. D’autres réjouissances en plus de ces pique-niques familiaux. Il y aura dans la journée des défilés militaires, des sauts en parachute avec quelques parachutistes français d’ailleurs, qui atterriront sur la plage d’Ashkelon.

Il y aura aussi en fin de journée la remise d’une distinction nationale, le Prix d’Israël. Il y avait également tout à l’heure, le long des murailles de la vieille ville de Jérusalem, un long cortège blanc et bleu, des milliers de jeunes adolescents israéliens qui défilaient pour marquer cet anniversaire.

Israël a soixante ans, soixante ans que ce pays vit dans le conflit, un pays où la crise politique menace le Premier ministre. Ehud Olmert serait menacé politiquement par des révélations. Une enquête de justice est en cours.

« Avec nos propres mains »

Pourtant, aujourd’hui, l’heure est plutôt à la fête, au souvenir. Le souvenir de l’Indépendance, de la création de l’Etat hébreu.

Un vieil habitant de Jérusalem que nous avons rencontré ce matin est arrivé en Israël il y a quarante ans, mais il se souvient de son premier séjour ici, juste après la création de l’Etat d’Israël :

« Dès que je suis venu ici, j’ai vu ce qui se passait. C’était : faire . Pour moi, c’était quelque chose de cosmique. Les juifs rentraient après les massacres de la Shoah que nous avons traversés. Les juifs revenaient dans leur pays. Et ils reviennent encore. Il ne faut pas oublier qu’il y a cent ans ici, où nous sommes, c’était le rocher. Il n’y avait absolument rien. Moi, je suis venu une fois en visite en 1949 en Israël, il n’y avait rien. Il y avait une voiture dans la rue. Jérusalem était une ville morte. Il fallait trois heures pour arriver à Tel Aviv. Ce qui s’est fait en soixante ans est miraculeux ».

Ce n’est pas forcément la vision de tous les Israéliens. La présidente de la Knesset, le Parlement de l’Etat hébreu, Dalia Itzik, a eu un tout autre discours ces dernières heures à propos de cet anniversaire : « Nous n’avons bénéficié d’aucun miracle, a-t-elle dit. Nous avons construit ce propre pays avec nos propres mains.

Les Palestiniens commémorent la Nakba

«Les Palestiniens commémorent de leur coté la Nakba, la catastrophe qu’a représentée pour eux la guerre de 1948. On estime que 700 000 Palestiniens ont fui leurs villes et leurs villages pour devenir des réfugiés».

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08/05/2008 par Karim Lebhour

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